La vidéo : un nouveau format à (re)découvrir ?
Facebook et Youtube sont les deux sites les plus consultés en France, que ce soit sur ordinateur ou mobile. Et qu’y regarde t-on ? Des vidéos bien sûr. On nous l’assène depuis un moment : la vidéo est le format qui marche, qui crée de l’engagement. Après le mirage des web-TV, doit-on concentrer de nouveau nos efforts sur la production de vidéos ? En cadeau bonus de l’été à la fin de cet article : une sélection de vidéos publiques, sources d’inspirations pour vos productions futures.
Par Marc Cervennansky @Cervasky
YouTube est la deuxième plateforme la plus consultée dans le monde derrière Facebook, avec plus d’1,5 milliards d’utilisateurs chaque mois. Selon Médiamétrie, 63 % des internautes français regardent des vidéos sur internet tous les jours. Ils sont 84 % chez les 18-24 ans.
L’appétence pour la vidéo ne cesse de grandir. De moins en moins sur les téléviseurs et de plus en plus sur les smartphones. Facebook l’a bien compris en devenant également hébergeur de vidéos.
La vidéo est devenue un format incontournable, générateur d’engagement, affirment tous les spécialistes. Oui si on s’appelle Cyprien, avec plus de 5 millions d’abonnés et une moyenne de 3 millions de vues par vidéo. Plus difficile quand on est la commune de Trifouillis-les-Oies, sans vidéaste sous la main. Quoi que… En regardant les vidéos bonus en fin d’article vous pourrez voir que l’on peut produire des vidéos originales dans une commune de 5 000 habitants.
Diffuser au monde entier des vidéos vues par presque personne
La vidéo est pourtant loin d’être un nouveau format de communication. Rappelez-vous la mode des web-TV : avoir sa propre chaîne accessible depuis son site internet. Que d’argent dépensé et de déceptions en allant regarder ses chiffres d’audience. Quelques dizaines de vues souvent. Puis Dailymotion et Youtube sont arrivés. Un bon moyen de diffuser au monde entier ses vidéos regardées par presque personne, gratuitement, avec des intrusions publicitaires non maîtrisées et parfois malvenues.
Ce qui est nouveau aujourd’hui c’est la manière dont nous consommons et produisons la vidéo :
- De plus en plus de visionnages sur smartphone.
- Des formats courts : 1 à 2 mn.
- Des vidéos sous-titrées graphiquement : beaucoup les visionnent en coupant le son, pour ne pas déranger leur entourage.
- Des traditionnels formats 16/9 ou 4/3 issus du cinéma et de la télévision sont parfois remplacés par des formats carrés, voir verticaux. Instagram vient de sortir l’application IGTV de vidéos exclusivement verticales.
- De nouveaux codes d’écritures vidéos se développent, entre le clip et l’infographie animée.
Globalement ces nouveaux formats sont assez éloignés de ce que produisent habituellement les collectivités : des vidéos institutionnelles avec un discours institutionnel, souvent pour répondre à la vision de l’élu qui l’a commandité.
Produire de la vidéo qui fonctionne devient plus facile et plus complexe
Pour les communicants publics, produire de la vidéo qui fonctionne - au sens générateur d’audience - cela devient à la fois plus facile et aussi plus complexe.
Plus facile parce qu’aujourd’hui, produire une vidéo de qualité acceptable ne nécessite qu’un bon smartphone, un micro et une perche de stabilisation. Il n’est plus indispensable d’investir dans du matériel vidéo professionnel onéreux.
Plus compliqué parce qu’il est nécessaire de se former aux nouveaux langages d’écriture de la vidéo. Et qu’ensuite il faut convaincre son élu qu’une vidéo humoristique et décalée peut être plus efficace qu’un film didactique avec en illustration musicale du Maurice André à la trompette (c’est du vécu).
Plus compliqué enfin, parce que produire une vidéo, même courte, prend plus de temps que rédiger un article ou publier une photo. Comment s’organiser ? La vidéo doit-elle prendre la place d’autres productions ? Il n’existe pas de réponse toute faite ni de solution universelle. Dans des collectivités de taille importante, des services com ont choisi de former leur équipe afin de développer leur polyvalence (Rennes) pendant que d’autres s’appuient sur des spécialistes (Strasbourg, avec un graphiste devenu vidéaste).
Pour conclure, sachez que selon Médiametrie sur les réseaux sociaux, les spectateurs apprécient les vidéos humoristiques, les vidéos d’actualité et les clips musicaux. Sur YouTube, c’est d’abord pour regarder des clips musicaux, des vidéos humoristiques et des tutoriels.
Pour avoir autant de succès que Cyprien, vous savez maintenant que vous devez réaliser un tutoriel d’actualité humoristique et musical !
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