Vœux 2021 : les élus mettent l'ambiance

Pas de festivités possibles en mairie cette année ? Qu'à cela ne tienne, plusieurs maires ont trouvé le moyen de mettre l'ambiance en dansant ou en chantant.
Comme à Awans. « Qui dit année particulière, dit Noël particulier ! À cette occasion, j'ai voulu marquer le coup !... En espérant que cette vidéo vous donne le sourire », a posté sur Facebook Thibaud Smolders, le bourgmestre de cette commune belge, pour présenter sa vidéo de vœux de fin d'année. L'édile y reproduit une scène culte du film Love Actually. Dans sa mairie il se déchanche sur la chanson Jump (For My Love), comme Hugh Grant dans la comédie romantique. Une prestation likée près de 2 000 fois et qui a recueilli plusieurs centaines de commentaires positifs.

La danse s'est aussi invitée dans la vidéo des vœux à Trouy. Dans cette commune du Cher, le maire et son équipe municipale exécutent une chorégraphie sur le titre Jerusalema de Master KG feat. Nomcebo Zikode, reprenant un phénomène qui a animé les réseaux sociaux pendant le confinement : le Jerusalema Dance Challenge.

À Lisieux, l'équipe municipale ne danse pas, mais elle chante. Plusieurs élus de la collectivité ont adapté les paroles de Happy Day, devenues « Oh, bonne année », et chantent cette nouvelle version accompagnés de deux musiciens.

Certains maires n'ont pu se résoudre à ne pas aller à la rencontre des habitants et ont trouvé la solution : le véhicule.
Ancien DJ, le maire de Roche-la-Molière a réquisitionné un camion des espaces verts pour souhaiter ses « vœux aux balcons ». Accompagné d'autres élus – et aussi du célébre Casimir –, il a animé pendant une semaine à 17 heures les rues de sa commune au son de la Compagnie créole ou de Patrick Sébastien et autres tubes des années 1980, distribuant au passage quelques goodies. « Si c'est mal interprété, trop décalé, qu'on passe pour des blaireaux, ça ne me dérange absolument pas ! Et si on peut donner un peu de bonne humeur dans cette période très morose, très sombre, on donne un peu de couleurs, un peu d'animations, et c'est ça le plus important ! » a-t-il déclaré.

À La Grande-Motte, ce n'est pas le maire mais les habitants qui ont pris le volant pour venir assister aux « Driv'œux ». « La formule reprend les codes du “drive-in” à l’américaine et qui avait d’ailleurs été utilisé par Joe Biden durant sa campagne présidentielle sous la forme de “drive meeting” au plus fort de la pandémie », précise David Combe, responsable du service communication de la ville. « Le public venu en voiture est invité à se garer face à une scène où le maire et cinq autres élus – pour satisfaire la jauge de six personnes maximum – sont venus présenter leurs vœux », explique le communicant. « Le discours du maire était diffusé en direct sur l’écran géant disposé sur les lieux et en même temps en streaming sur la page Facebook de la ville. Le son quant à lui a été diffusé à l’intérieur des voitures grâce à une bande FM dédiée spécialement, louée pour l’occasion auprès du CSA pour le temps de la manifestation. Ainsi pas besoin de sortir de sa voiture pour entendre le discours. Pour pallier l'absence du côté festif habituel (buffet, boisson), la ville a distribué à chaque véhicule un colis gourmand réalisé avec l’aide des commerçants locaux. »

Dans les Côtes-d'Armor, deux communes ont fait appel à l'imitateur local Laurent Chandemerle pour apporter une touche d'humour à leurs vœux.
À Erquy, le maire souhaite bonne année en vidéo sur fond d'images de la commune pendant deux minutes, avant de laisser la place aux « stars qui rêveraient d'habiter la commune » : Geneviève de Fontenay, Jamel Debbouze et Jean Lassalle, campés par l'imitateur costarmoricain.

Pour la mairie de Pordic, Laurent Chandemerle imite la reine d'Angleterre, Didier Deschamps, Jean Lassalle (à nouveau) et Dominique Besnehard. Dans la vidéo des vœux, les appels de ces quatre personnalités interrompent le maire et son premier adjoint pour les féliciter de leur gestion de la ville dans divers domaines.

Pas toujours facile pour l'élu de trouver chaque début d'année les bons mots pour s'adresser à ses concitoyens. Encore moins en pleine crise sanitaire. Certains élus ont souligné avec humour la difficulté de l'exercice dans leur vidéo de vœux pour 2021.
Comme le maire d'Orry-la-Ville, à qui il a fallu « trois prises » pour parler de 2020 avec le « bon » qualificatif. Ou encore comme le député Hervé Saulignac, qui se met en scène avec une bonne dose d'autodérision en train de rédiger son message de bonne année.