« (Re)donner et faire confiance à la jeunesse » : une étude riche d'enseignements pour les communicants
Avec la nécessaire conviction que « la jeunesse doit devenir un horizon », la Fabrique Spinoza publie une nouvelle étude, en partenariat avec de nombreuses organisations institutionnelles. Foisonnante, et fondée sur une méthodologie scientifique rigoureuse, elle brosse le portrait des principaux enjeux et bouleversements rencontrés par la jeunesse, et invite à porter sur elle un regard juste et sincère, libéré de cadres de pensée et de préjugés persistants. Elle dresse également des pistes concrètes pour « faire des jeunes des moteurs de transformation de la société ».
Élargir la focale : imaginer de nouveaux récits pour (re)donner confiance
En se fondant sur une bibliographie solide des principales recherches menées récemment sur la jeunesse française et sur des interviews d’experts, mais aussi et surtout sur des entretiens qualitatifs et des focus groupes menés avec des jeunes, l’étude « (Re)donner et faire confiance à la jeunesse » de la Fabrique Spinoza permet dans un premier temps de mieux comprendre les besoins, les aspirations et les appréhensions de la jeunesse.
Les communicants y puiseront matière à réflexion pour élargir la focale et s’adresser aux jeunes de manière plus juste. Mettant en lumière un faible niveau de confiance et une vision pessimiste de l’avenir (éco-anxiété, géopolitique, égalité des chances ou encore économie), l'étude interpelle sur la question des récits. Elle invite à revoir sa copie pour changer les imaginaires et contribuer à la mobilisation et à l’engagement de la jeunesse.
Apporter l’information aux jeunes pour éviter qu’ils ne se perdent dans l’infobésité
S’il en ressort la mise en avant d’une grande agilité dans le monde numérique pour chercher l’information et utiliser les réseaux sociaux en tant que créateurs de contenu, la rencontre physique et la communication de terrain font partie des préconisations centrales. Un certain nombre de propositions concrètes sont formulées afin de rendre l’information accessible au plus près des jeunes et de provoquer un déclic d’engagement. Voici un extrait.
- Communiquer en proximité et aller à leur rencontre pour susciter des émotions hors des bulles de filtre des réseaux sociaux.
- Toucher les jeunes au plus près de leur quotidien en leur montrant les impacts sur leurs territoires et sur leur vie.
- Créer des lieux d’écoute et de rencontres pour relâcher l’éco-anxiété paralysante et la transformer en actions.
- Attirer les jeunes avec des activités conviviales (…).
- Communiquer via des supports du quotidien : agenda, carnet de correspondance, Pronote, cartes de cantine et de transport, etc.
- Utiliser les flyers papier ou encore l’affichage en des points stratégiques : résidences étudiantes, toilettes, halls des lycées, transports, etc.
- Communiquer davantage via les associations de parents d’élèves.
- Faire passer les messages par des pairs tels que les concours Apprentiscène et WorldSkills.
- Optimiser la diffusion des informations sur la base de l’ergonomie des réseaux sociaux.
Comment mobiliser les 15-25 ans dans un exercice citoyen : un atelier spécial se tiendra dans le cadre du Lab de l’Observatoire de la compublique numérique
Parce qu’il est bien souvent difficile d’adapter ses communications aux modes de vie des 15-25 ans et de sortir du tout-numérique pour aller à leur rencontre, un fablab sera dédié à ce sujet lors du Lab organisé par l’Observatoire de la compublique numérique, le 14 juin prochain à Paris. Les communicants tenteront ainsi de produire ensemble des lignes de conduite pour adapter les messages et les moyens aux codes, besoins et attentes des jeunes.
Génération Z et recrutement : repenser son expérience candidat
Une partie importante de l’étude est consacrée au rapport de la génération Z au travail. Elle permet de mieux saisir leurs principales attentes et aspirations : quête de sens et d’utilité, qualité de vie et des conditions de travail (QVCT), responsabilité sociale des entreprises (RSE). Aussi, des enseignements sont tirés, et des préconisations utiles sont formulées quant à l’expérience candidat et aux nouvelles modalités de recrutement, parmi lesquelles :
- cultiver la diversité et l’inclusion via des processus sans CV ou du recrutement de rue ;
- soigner la cohérence entre fiche de poste et réalité ;
- permettre d’expérimenter le métier ;
- indiquer le salaire sur l’offre pour permettre à des jeunes peu expérimentés de se positionner ;
- simplifier le dépôt de candidature ;
- être transparent sur le délai de réponse et le motif d’un refus.
Des pistes de travail fort utiles pour les collectivités et organismes engagés dans des démarches de marque employeur, mais plus généralement pour le recrutement sincère et efficace des jeunes.
Soigner l’intégration des jeunes pour repenser l’intergénérationnel en interne
Désir d’entreprendre et de développer rapidement ses compétences, meilleur équilibre professionnel/personnel, souhait d’inclusion et d’organisations de travail plus horizontales, etc. : la mise en lumière des compétences, des freins et des attentes particulières des jeunes vis-à-vis du monde du travail permet enfin de soulever des leviers de transformation comme notamment :
- la mise en place des parcours avec des jalons réguliers pour valoriser et reconnaître la progression ;
- le développement des « soft skills » et de l’intelligence émotionnelle des jeunes pour qu’ils soient en meilleure capacité d’accueillir les retours amélioratifs ;
- l’évolution des formes de management ;
- la mise en place d’un « pré-boarding » pour permettre de rencontrer les collaborateurs en amont et de faciliter l’intégration ;
- la reconnaissance des compétences numériques des jeunes comme un accélérateur de transformation digitale ;
- le développement de l’intraprenariat ;
- la mise en d’espaces/temps d’échanges et de rencontres pour développer la culture de la relation.
Territoires heureux : une étude décryptée en ouverture des Rencontres nationales du marketing et de l'identité des territoires
Travail et emploi, éducation, formation ou encore environnement et territoires : les études de la Fabrique Spinoza croisent les différents champs de la société et la thématique du bonheur. En novembre 2023, l'étude « Approches et pratiques pour des territoires et modes de vie heureux » propose de travailler les atouts tant matériels qu'immatériels pour une expérience unique et heureuse des territoires. Forte de propositions concrètes et innovantes pour créer un attachement durable sur un territoire, cette étude sera décryptée par Alexandre Jost – fondateur de la Fabrique Spinoza – le 11 septembre prochain en ouverture des Rencontres nationales du marketing et de l'identité des territoires.