Trois conseils pour parler écologie aux adolescents
L’Ademe s’adresse aux parents pour leur expliquer comment s’y prendre pour parler écologie avec leurs ados. Des recommandations dont certaines seraient fort utiles pour les communicants publics qui cherchent, sur les enjeux environnementaux, à s’adresser à ce jeune public.
Comprendre comment les adolescents appréhendent les enjeux écologiques. C’est le point de départ des conseils que donne l’Ademe. Plusieurs études indiquent que les jeunes sont inquiets face à la dégradation de l’environnement et qu’ils sont convaincus de la réalité scientifique du changement climatique. Mais cela ne se traduit pas toujours par un changement de comportements.
Sur la mobilité, dans leur façon de bouger les ados sont plutôt écologiques, à l’exception des voyages auxquels ils ne veulent pas renoncer même si cela implique de prendre l'avion. Pour les voyages en France, ils utilisent le covoiturage car c'est aussi une solution économique. Pour les trajets du quotidien, ils favorisent la marche, la bicyclette, les transports en commun, le covoiturage, etc.
En matière de consommation, les ados montrent aussi un fort intérêt pour l’achat d’occasion, la location, l’emprunt, la revente, etc. Mais ils consomment beaucoup et avec plaisir : ils sont accros au shopping mode, veulent posséder des équipements électroniques toujours plus innovants.
Côté alimentation, ils mangent sans toujours se soucier de la provenance des aliments.
Enfin, ils ne sont pas très attentifs aux économies d’énergie.
Au regard des indications que donne l’Ademe, retenons trois points qui sont un rappel fort à propos pour les communicants publics.
Aider les jeunes à mieux comprendre les impacts de notre mode de consommation
Les ados ont besoin d’informations. Il est possible de les leur apporter de manière simple en s’appuyant notamment sur les publications de l'Ademe. Les thèmes abordés doivent être ceux qui correspondent aux comportements des ados. Par exemple, traiter de la question de la mode qui est une des industries des plus polluantes au monde, du poids du numérique sur l’environnement, des smartphones qui ne sont pas si « smart » pour l’environnement, ou du poids de notre alimentation sur le changement climatique.
Expliquer ce que la société gagne à changer
Il est possible d’expliquer concrètement ce que la société gagne à changer de modèle : le nombre de ressources économisées, de tonnes de CO2 évitées, de déchets en moins… Loin d’être rébarbatifs, ces chiffres encouragent à l’action. Montrer que les jeunes ne sont pas les seuls à bouger. C’est la société tout entière qui agit, pouvoirs publics en tête.
Il est également essentiel de faire le point sur les bénéfices personnels : manger plus sain, respirer mieux, rencontrer du monde à travers les actions collectives, apprendre à réparer des appareils, créer…
Faire avec eux, mais en leur laissant une grande liberté sur les moyens d’agir
Les actions collectives sont tellement plus motivantes. On voit ainsi se développer des mouvements de jeunes prêts à changer les choses, comme le Réseau étudiant pour une société écologique et solidaire (RESES) qui agit toute l’année au sein des campus, ou le collectif #OnEstPret. C’est avec les ados, avec leurs collectifs, qu’il faut engager des actions.