Après Lubrizol, repenser les dispositifs et les stratégies de communication de crise
Auditionné par la commission d'enquête sénatoriale sur Lubrizol, l'Association des villes pour la maîtrise des risques technologiques majeurs (Amaris) a déclaré que la communication exclusivement descendante, incarnée par le communiqué de presse ou le numéro vert préfectoral, est, à l'heure des réseaux sociaux, dépassée face aux risques industriels.
Les adhérents rouennais de l'association, dont la métropole Rouen Normandie, ont fait remarquer que les collectivités n'ont pas ou peu été informées des procédures à engager sur leur territoire. Même constat pour les collectivités des Yvelines lors de l'incendie l'été dernier de la station d’épuration d'Achères.
Les collectivités ont pourtant la responsabilité de prendre des mesures pour protéger leurs citoyens, d'activer le plan communal de sauvegarde, d'organiser des solutions de repli ou de mise à l'abri dans des gymnases.
« En cas de problème, les habitants ont le réflexe d'appeler la mairie, mais souvent elle en sait moins qu'eux », a conclu l’association, qui a demandé de repenser les dispositifs et les stratégies de communication de crise.
Une réflexion qui concerne bon nombre de communicants publics, car les deux tiers des 35 000 communes françaises sont exposées à au moins un risque naturel ou industriel.