Gestion des déchets ménagers : la Cour des comptes en appelle à la communication
Le dernier rapport de la Cour des comptes épingle la gestion des déchets ménagers. Les collectivités locales doivent combiner une communication plus présente sur le terrain en accompagnement de dispositifs techniques plus incitatifs.
La France n’est pas bonne élève. En matière de recyclage des déchets, rien ne fonctionne bien, nous sommes en retard sur les objectifs et loin derrière la moyenne des autres pays européens. C’est la Cour des comptes qui tire la sonnette d’alarme dans un rapport qu’elle vient de rendre public.
La prévention est jugée le parent pauvre de la gestion des déchets. « Les entreprises ne sauraient s’exonérer de leur responsabilité par la seule contribution financière auprès des éco-organismes », rappelle la Cour des comptes. « Le meilleur déchet est celui qui n’est pas produit. »
Pour les magistrats auteurs de ce rapport, les actions de communication des collectivités locales paraissent aujourd’hui essentielles à l’amélioration de la performance du service et à l’acceptation des équipements structurants. Mais, des expériences étudiées dans le rapport, il ressort que les seules actions de communication qui conduisent à une amélioration de la qualité du tri sont celles qui se conjuguent avec des actions de terrain et avec la mise en place de dispositifs techniques comme les bacs operculés ou la tarification incitative. Les actions engagées en présence des agents chargés de la collecte sélective, au pied des immeubles, au sein des quartiers, produisent des résultats positifs, estime la Cour des comptes.
Notons que, parmi des recommandations de la Cour des comptes, le principal levier semble être celui de la tarification incitative, où l’usager paie en fonction de la quantité d’ordures qu’il met à la poubelle. « Partout où elle est mise en place, on constate une baisse de la production de déchets. »
Image d'illustration : Sebleouf, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons