Grand Prix 2020 : la communication publique en prise avec la société
Les campagnes présentées au Grand Prix de la communication publique illustrent parfaitement une année mouvementée marquée par les soubresauts de la crise sanitaire, et des élections locales. Et pourtant, les communicants publics ont fait preuve de volonté et d’agilité, témoignant d’une profession en prise directe avec la société. Sans attendre le 10 décembre pour assister à la remise des prix aux lauréats, découvrons les 4 grandes tendances de l'année 2020 et les 26 collectivités nominées.
Il y a un avant et un après-coronavirus. Ce n’est pas une tendance. C’est une évidence qui ne peut être niée. Le cru de ce 32e Grand Prix Cap’Com – 120 campagnes analysées et 26 nominées – témoigne d’une profession en prise directe avec une société en crise. Depuis début 2020, les campagnes de communication publique sont humbles, méticuleuses et s’attachent à redonner du sens. Du sens au service public, à la vie locale animée par des élections qui ont occupé une bonne part de l'année, ou encore aux initiatives écologiques et solidaires. Ce faisant, les diagnostics sont renforcés et les plans de communication fignolés. Le récit est soigné, simple et transparent. Les outils sont rigoureusement choisis en fonction des cibles et au service de la communication de crise. Surtout, ils sont développés de manière pertinente et parfois innovante pour répondre aux impératifs d’accessibilité et d’inclusion.
Rendez-vous en ligne le 10 décembre pour découvrir les lauréats du Grand Prix Cap'Com 2020
Parce que le Grand Prix Cap’Com prend le pouls d’une année de communication publique pour le moins mouvementée, parce qu’il valorise et redistribue les meilleures expériences aux professionnels du réseau, le concours 2020 est maintenu dans son intégralité, et ce, malgré le confinement. Les 26 campagnes nominées par le jury pro sont désormais en lice pour obtenir un prix. Le jury final se rassemble ce jeudi 12 novembre sous la présidence de Céline Pascual-Espuny, professeure en sciences de l'information et de la communication, spécialiste des questions de communication d’utilité sociétale : santé et environnement. Son rôle est d'attribuer les prix de catégories, et le Grand Prix Cap’Com 2020. Le palmarès final sera dévoilé le jeudi 10 décembre après-midi lors d’un événement spécial en ligne, gratuit et accessible à tous.
1. Humilité et sobriété : l’efficacité avant tout
Les campagnes de communication publique présentées au Grand Prix Cap’Com 2020 sont globalement humbles et sobres. Le contexte sanitaire explique pour partie cette tendance. Il est clair que les festivités, les excentricités et les sujets non conjoncturels sont mis de côté. En témoignent la désertification de la catégorie communication culturelle et événementielle, la quasi-disparition des déjections canines au profit des masques ou encore le pragmatisme des campagnes d’attractivité. Au-delà de « l'ambiance sanitaire », c’est la recherche d’efficacité qui est le principal leitmotiv. On observe en effet des approches très pratiques, concentrées sur les objectifs de communication au service des politiques locales, des intérêts du public et de la bonne compréhension par tous des enjeux. Les dossiers présentés n’ont pas mis en avant de grands effets de style, certes, mais bien le fond des messages et leur efficience.
2. Proximité et innovation au service de l’inclusion
Que ce soit pour favoriser la participation citoyenne, pour informer en situation de crise ou bien pour renforcer le caractère didactique d’une démarche, les canaux et outils de communication sont précisément choisis pour assurer proximité et délivrabilité des messages. Le numérique est particulièrement investi, et certaines innovations développées avec une attention soutenue en faveur de la protection des données : applications internes, conte immersif de territoire, podcasts, stories sur les réseaux sociaux, recueils et captations audio d’avis citoyens, etc. Pour autant, les déplacements sur le terrain, à la rencontre directe des habitants, ne sont pas exclus, au contraire. Pourvu que le protocole sanitaire soit réalisable, les communicants publics n’hésitent pas – hors confinements – à aller chercher les usagers là où ils sont pour recréer du lien. Ces opérations de terrain s'appuient bien souvent sur des partenariats locaux et/ou sur des animations simples mais pédagogiques pour assurer leur réussite.
3. Redonner du sens au local
Force est de constater que la crise sanitaire et environnementale engendre une tendance de fond à réinvestir le territoire, à privilégier les faits tangibles mais aussi les réalités vécues pour donner du sens au local. Cela est particulièrement vrai pour les campagnes de marketing territorial qui mettent l’accent sur les richesses du territoire et de ses acteurs, sur le soutien à la filière touristique et aux commerces de proximité. Mais la tendance infuse plus largement et déborde du cadre de la seule attractivité : les circuits courts par exemple sont mis en avant, non seulement pour soutenir l’économie locale mais aussi pour accompagner la transition et les changements de comportements. De même, la valorisation des agents et de leurs missions ne vise pas uniquement la reconnaissance, mais bel et bien à redonner du sens au service public, à reconnecter les citoyens avec les institutions et à les mobiliser, avec un discours humain.
4. Communiquer « par la preuve » pour accompagner les changements
Au-delà, et sans doute pour renforcer la crédibilité de la parole publique dans une période tourmentée, on voit se dessiner un véritable souci de présenter les faits. Dans une démarche de transparence, il s’agit d’apporter la preuve que l’information est vraie en donnant des exemples chiffrés, des expériences, des témoignages. L’exercice ne se restreint pas à la qualité de l’information et sert, plus largement, l’accompagnement des changements et la construction du sens commun. Ainsi, agents, citoyens et influenceurs sont mobilisés pour vivre des expériences qui contribueront à une prise de conscience, au récit de territoire ; ou bien pour présenter leurs initiatives et actions dans l'intention de montrer que ça fonctionne, et d’essaimer.
Des priorités pour le métier
Le cru de ce Grand Prix 2020 le montre bien : avec professionnalisme, agilité et une certaine prudence, les communicants publics sont mobilisés pour assurer leurs missions plus que jamais essentielles dans un contexte de crise sanitaire, environnementale et sociale. Efficacité, proximité, sens commun et pédagogie sont ainsi de mise, tant pour accompagner les changements que pour renforcer la crédibilité de la parole publique. Autant d’enjeux et de défis pour les nouveaux mandats.
Un jury confiné mais motivé !
Plus de 20 professionnels de la communication publique et territoriale, représentant une diversité de profils et d’organismes, se sont réunis le 5 novembre dernier en visioconférence. Pendant une journée, ils ont prêté leur expertise à l’analyse des 120 campagnes de communication candidates au Grand Prix Cap’Com 2020. Des travaux à distance qui ont permis de mettre en évidence les 26 meilleures campagnes de communication publique de l’année.
Les nominés en lice pour décrocher le Grand Prix 2020 de la communication publique
Les 26 campagnes nominées sont désormais en lice pour décrocher l’un des sept prix de catégories et, pour la meilleure, le Grand Prix de la communication publique 2020. Le jury est présidé par Céline Pascual-Espuny, professeure en sciences de l'information et de la communication, spécialiste des questions de communication d’utilité sociétale : santé et environnement.
Catégorie par catégorie, voici les meilleures campagnes territoriales de l’année :
Catégorie Attractivité et marketing territorial
- Département du Lot-et-Garonne pour « En Lot-et-Garonne, on ne manque pas d’air ! »
- Ville de La Rochelle pour « Destination La Rochelle »
- Communauté de communes Alpes d’Azur pour « Félix et le trésor des gorges rouges »
Catégorie Accompagnement de projets
- Communauté de communes Cœur de Garonne pour « L’harmonisation de la collecte des déchets »
- Communauté d'agglomération Grand Paris Sud pour « 23 nuances de green »
- Ville de Grenoble pour « En route pour le titre de capitale verte européenne 2022 »
Catégorie Communication culturelle et événementielle
- Communauté d’agglomération de Hagueneau pour « Les 20 ans de la tempête Lothar »
- Musée d’Arts de Nantes pour « Charlie Chaplin dans l’œil des avant-gardes »
- Unicef France pour « Le 30e anniversaire de la Convention internationale des droits de l'enfant »
Catégorie Communication citoyenne
- Communauté de communes Coutances Mer et Bocage pour « Tok Tok, la tournée pour parler jeunesse, famille et mobilité »
- Eurométropole de Strasbourg pour « Phil, la voix du citoyen »
- Région Bourgogne-Franche-Comté pour « Le festival des solutions écologiques »
- Urssaf Centre-Val-de-Loire pour l’opération « Dons de congés solidaires »
Catégorie Communication institutionnelle
- Chambre des métiers d’Alsace pour « #ApprentiArtisan »
- Communauté d'agglomération Grand Paris Sud pour « L’agglo à vos côtés au quotidien »
- Communauté de communes de la Vallée de l’Ubaye Serre-Ponçon pour « Covid-19, le digital au cœur de l’action publique de crise »
- Hospices civils de Lyon pour « 20h02, mémoires d’une crise aux HCL »
- Université de Nantes pour « Le pack d’accueil des primo-arrivants »
Catégorie Communication comportementale
- Département de l’Aude pour « Femme-homme : alter égaux »
- Ville de Fontaine pour « Nos habitudes changent, nos dictons aussi »
- Département du Calvados pour « Parents, restons zen »
Catégorie Communication interne
- Département du Puy-de-Dôme pour « On compte sur toi »
- Ville de Chatou pour « Lumière 2019 »
- Communauté de communes des Coëvrons pour « Le calendrier du projet d’administration »
- Mulhouse Alsace Agglomération pour « Adoptez l’e-mail attitude ! »
- Vals de Saintonge Communauté pour « La com à Jean »
Prix des jeunes
- Département des Hauts-de-Seine pour « Fracture numérique, tous concernés »
- Eurométropole de Strasbourg pour « Phil, la voix du citoyen »
- Communauté de communes Coutances Mer et Bocage pour « Tok Tok, la tournée pour parler jeunesse, famille et mobilité »
- Département d’Ille-et-Vilaine pour « Qui a dit trop jeune pour avoir des droits ? »
- Métropole de Lyon pour "campagne vie amoureuse auprès des ados"
- Département du Maine-et-Loire pour « Sexualité : parlons-en sans tabou ! »
Prix de la créa
- Communauté d’agglomération Seine-Eure
- Ville de Vichy
- Département du Calvados
- Ville de Genas
- Ville de Fontaine