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Les communicants publics créent leur coopérative d’intérêt collectif

Publié le : 12 décembre 2019 à 09:29
Dernière mise à jour : 19 mars 2020 à 17:04
Par Cap'Com

Cap’Com change de statut et entre dans le monde de l’économie sociale et solidaire. Depuis plus de trente ans, l’histoire du réseau des communicants publics est marquée par des évolutions qui ont accompagné son développement. L’annonce faite lors du 31e Forum de Bordeaux ouvre une nouvelle période.

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Ce fut l’événement du 31e Forum de la communication publique de Bordeaux. Le réseau Cap’Com y révèle son changement de statut pour devenir une coopérative d’intérêt collectif. Derrière ce changement, il y a une volonté affirmée par le Comité de pilotage de Cap’Com et son délégué général. La gouvernance du réseau de la communication publique doit s’ouvrir plus largement aux acteurs de la profession et la mission d’accompagnement de la communication publique doit s’inscrire durablement dans un cadre non lucratif.

Bernard Deljarrie a annoncé le passage de Cap'Com en coopérative d'intérêt collectif en ouverture du Forum 2019.

Une mission qui s’inscrit durablement dans un cadre non lucratif.

Bernard Deljarrie

La coopérative conforte la mission même de Cap’Com, explique Bernard Deljarrie, son délégué général, en ouverture du Forum : « Fédérer le réseau de la communication publique et accompagner la profession en proposant des services à tous ceux qui s’intéressent à la communication publique, et des formations et événements accessibles à tous sur inscription. »
« C’est la meilleure façon de résoudre la quadrature du cercle à laquelle je me suis heurtée depuis l’origine : allier esprit collectif, vie économique, valeurs de service public et nécessités d’entreprise », expliquait en novembre dernier Dominique Mégard, fondatrice de Cap’Com. « Je suis donc très heureuse de cette transformation à laquelle je participerai. »

Pourquoi devenir associé de la coopérative Cap’Com ?

La coopérative, créée ce 13 décembre, s’ouvre dès à présent à tous ceux qui souhaitent soutenir leur réseau professionnel. Les personnes physiques – agents de la fonction publique, salariés, indépendants, retraités – et les personnes morales (collectivités, associations, agences, entreprises) peuvent s’y associer.

« Si je deviens associé, c’est surtout pour avoir la satisfaction de soutenir ma profession », annonce un participant au Forum. En effet, tous les communicants publics peuvent apporter une pierre à l’édifice commun et contribuer à sa solidité et à sa pérennité.

Être associé, c’est d’abord la satisfaction de soutenir la communication publique et son réseau professionnel, affirment de futurs coopérateurs. Être associé, c’est aussi pouvoir participer aux orientations de la coopérative et contribuer à son indépendance et à son développement. Mais attention, cela ne donne bien évidemment pas d'avantage sur les services de Cap’Com.

Comment fonctionne la coopérative Cap’Com ?

Comme dans toute coopérative, les associés forment l’assemblée. Chaque associé, quel que soit son apport, y dispose d’une voix. Il peut ainsi s'y exprimer sur les orientations de la coopérative et approuver son activité. Et au-delà de l’assemblée annuelle, les associés sont tenus régulièrement informés.

Dans la coopérative Cap’Com, les associés sont regroupés en trois collèges disposant des mêmes pouvoirs. « Une structuration qui correspond bien à la spécificité de la coopérative de votre réseau professionnel », reconnaît l’Union régionale des Scoop, qui accompagne Cap’Com depuis un an.

Le collège « Réseau » va rassembler tous les communicants publics venus apporter leur soutien à Cap’Com. Progressivement, ce seront peut-être plusieurs centaines d’associés qui ainsi participeront à la vie de la coopérative. De nombreux membres du Comité de pilotage de Cap’Com vont y faire leur entrée et seront rejoints par tous ceux qui souhaitent marquer leur attachement à leur réseau professionnel.
Le collège « Référents » regroupe d'ores et déjà ceux qui ont accompagné le réseau au cours des dernières années. Fidèles à l’esprit Cap’Com, ils en sont les garants.
Le collège « Ressources » est constitué des salariés volontaires. L’équipe Cap’Com, installée à Lyon, compte aujourd’hui une dizaine de collaborateurs. Ils seront ainsi partie prenante de leur entreprise.

Au quotidien, la coopérative est conduite par un Conseil coopératif qui a été élu par la première assemblée des associés. Le Conseil est aujourd’hui présidé par le délégué général de Cap’Com. Tous les trimestres, le Conseil informe l’ensemble des associés sur la conduite des activités de la coopérative.

Quel rôle pour le Comité de pilotage du réseau ?

Au côté de la coopérative, le Comité de pilotage du réseau poursuit son indispensable rôle. Le Comité de pilotage de Cap’Com rassemble depuis les années 2000 des professionnels qui ont souhaité s’impliquer dans le suivi des activités du réseau, conformément aux objectifs de Cap’Com. Il réunit une centaine de membres : directeurs et chargés de communication de collectivités territoriales et d’organismes publics ou associatifs, universitaires, représentants des agences, consultants et experts. Il se réunit cinq ou six fois par an et sa composition est revue chaque année.

Le Comité conduit la réflexion sur les métiers et prépare les contenus des débats et ateliers du Forum annuel. Le Comité reste donc l’instance de pilotage essentielle pour conduire les activités du réseau.

Comment devenir associé de la coopérative Cap’Com ?

Être associé, c’est contribuer à la coopérative par un apport en capital. Et à tout moment, il est possible d’entrer dans la coopérative.
L’apport minimum a été fixé à 1 part sociale de 200 euros pour un individuel afin de permettre au plus grand nombre d’entrer dans la coopérative. Pour les collectivités, les associations ou les entreprises, ce minimum a été fixé à 3 000 euros (15 parts sociales).
L’apport vient renforcer le capital de la coopérative. Mais les apports ne donnent pas droit au versement de dividendes aux associés. Les résultats sont obligatoirement affectés au développement du réseau, ils restent dans la coopérative pour lui permettre d’investir.
À tout moment, tout associé peut se retirer de la coopérative en demandant le remboursement de son apport. Celui-ci n’est pas valorisable, le remboursement est égal au montant du capital initial apporté. Un associé qui aura contribué à la coopérative pendant plusieurs années se verra rembourser de la même somme que son placement initial. Seul avantage, la souscription de parts sociales de la coopérative ouvre droit, lors de la souscription, à une déduction fiscale sur l’impôt sur le revenu de 18 % du montant souscrit si les parts sont gardées plusieurs années.
Comme pour tout apport en capital, le seul risque serait de perdre tout ou partie de son apport si la coopérative cumulait des pertes importantes. Fort heureusement, l’activité des dernières années a permis d’asseoir la solidité financière de Cap’Com, ce qui, justement, a contribué à créer la coopérative.

Pour devenir associé, Cap’Com a simplifié au maximum les procédures. Une simple demande doit être adressée au Conseil coopératif par mail à cooperative@cap-com.org. En retour, informations et formulaire permettent, par mail, de concrétiser sa participation.

Le réseau de la communication publique et territoriale

Une nouvelle étape pour la profession ?

Dans la vie du réseau des communicants publics, depuis sa création au début des années 1980, la naissance de la coopérative représente une étape décisive. Ainsi les communicants publics innovent et dotent leur réseau professionnel d’une structure originale, solide et durable.
Chaque communicant public peut maintenant afficher sa participation au réseau et marquer sa confiance dans Cap’Com et son équipe. Et tous ensemble, dans un esprit coopératif et convivial qui caractérise le réseau, les associés vont veiller aux objectifs de la coopérative, vont garantir l’indépendance de Cap’Com et vont assurer le développement et la pérennité de leur réseau professionnel.