Montreuil se mobilise contre les guets-apens homophobes
Après plusieurs guets-apens homophobes recensés en quelques mois à Montreuil, la municipalité pose courageusement le problème sur la place publique, via une campagne de prévention, pour rompre la loi du silence.
L'objectif est clair : inviter les victimes à ne plus se taire et à être davantage vigilantes avec les applications de rencontres. Illustration avec Luc Di Gallo, adjoint au maire de Montreuil, qui a été lui-même victime d'un guet-apens homophobe dans un parc de la ville. Il pensait se rendre à un rendez-vous avec un homme après quelques échanges sur une application... Et il a été roué de coups par trois individus. L'élu a courageusement témoigné sur BFM pour que la honte change de camp.
Ne laisser aucun angle mort
Cette campagne a été conçue par le service communication de la ville : affiches 40 x 60 et cartes postales ont été distribuées dans les équipements publics, culturels et festifs, bars, commerces, restaurants, centres municipaux de santé, équipements sportifs, antennes jeunesse, commissariat de police... S'ajoutent les posts sur les réseaux sociaux de la ville ; l'objectif étant de ne laisser aucun angle mort et de toucher un maximum de personnes. « Il ne faut jamais oublier que les préjugés, les mots, les idées ont des conséquences. L’homophobie tue. Le sexisme tue. Le racisme tue. La lutte contre toutes les discriminations est aussi le combat contre toutes les violences », rappelle, sur le site de la ville, Patrice Bessac, maire de Montreuil.
À savoir
Selon le magazine Têtu, un guet-apens homophobe (agression physique et/ou extorsion financière via les applications de rencontre) a lieu toutes les semaines en France. Avec cette campagne, Montreuil a clairement voulu signifier aux victimes qu'elle était à leurs côtés.