Pages de com : « Je prends mon poste de… responsable de la communication publique » par Fabrice Anguenot, Joël Clérembaux, Marc Thébault et Fabrice Jobard

Le ton est donné dès la première partie, qui revient sur le cadre institutionnel et les modes de gestion. Et quand on débarque en collectivité, venant de la presse ou du monde de la communication privée, c’est important de poser les bases. Il y a une forme d’acclimatation, qui n’exclut pas d’importer certaines bonnes pratiques. La partie 2 nous a évidemment absorbés car on y retrouve la plume, plus sage qu’à l’habitude, de Marc Thébault (contributeur de cette infolettre). Il parle bien de la posture d’un communicant à l’écoute qui doit observer, lire, décrypter, analyser et même sentir son contexte professionnel avant d’élaborer toute stratégie. Le vieux renard livre alors une série de bons conseils dans un plan général d’action (que l’on regrette d’ailleurs de n’avoir pas suivis dans des cas similaires). Sous une forme très méthodologique, celle d’un guide pratique, ce livre offre là une approche très humaine, pleine de subtilité. Ne cherchez pas d’inventaire exhaustif ni de check-list, il s’agit là simplement de la manière pour vous de garder la tête froide, de bénéficier d’un éclairage permettant de déminer votre parcours et de vous aider en matière de savoir-être.

État des lieux, calendrier opérationnel, budget, marchés publics en cours… tous les points importants sont recensés et abordés de façon pragmatique. Les équipes ? « Mettez-vous à leur place, elles et ils sont curieux de vous découvrir. La nature humaine étant ce qu’elle est, une part d’espoir ou d’inquiétude est sans doute présente dans leur esprit. » Les élus, le cabinet, l’administration… à chaque catégorie correspond une proposition d’approche (souvent par des entretiens) et beaucoup d’explications sur les fonctionnements et les points de friction potentiels. Un chapitre important se trouve page 72, celui qui traite de la prise de contact avec l’environnement, car le communicant est un médiateur, un intermédiaire, un frère convers !
L’ouvrage s’achève sur la géographie. Ce qui reprend – en l’inversant – l’ordre de la somme sur l’histoire de France chez Larousse, dirigée par Georges Duby, qui commençait par un long chapitre de géographie. Car une ville est aussi un lieu, une morphologie, qui forge un caractère.