Pub ou com publique, qui copie qui ?
Marc Thébault nous a mis en garde : « Face au privé, stoppons l’extase » (1). En effet, lorsque la communication publique singe la communication publicitaire, la grimace menace. Toutefois, si l’on reste attentif aux spécificités de nos métiers, on peut éviter l’imitation mécanique tout en cherchant l’inspiration dans le professionnalisme des pubards.
Par Alain Doudiès, consultant et ancien dircom
Mais un autre phénomène se produit parfois : le mouvement inverse. Les inspirateurs, c’est nous. Voici un cas patent, si ce n’est avéré.
Lancé en 2013, le logo de la Ville de Lille, conçu par l’agence Graphème, avait marqué par son originalité, sa sobre élégance, son rythme graphique et sa puissance visuelle. Et voilà que vient de sortir le logo de Milleis Banque, nouveau nom du réseau français de Barclays.
Pur hasard ? Simple parenté ? Pâle imitation ? Vrai copiage ? Faute d’enquête, à chacun d’en juger. Mais me revient en mémoire la présidente du jury du Grand Prix 2015 de Cap’Com, une figure internationale de la pub, Mercedes Erra, présidente exécutive de Havas Worldwide. Elle avait découvert un continent qui lui était inconnu : la communication publique territoriale. Elle avait été surprise. Avec conviction, arguments à l’appui, elle avait donné un grand coup de chapeau à la créativité et la pertinence des campagnes en compétition. Être copié, c’est le sort des pionniers et des inventeurs.
(1) http://www.cap-com.org/actualités/face-au-prive-stoppons-lextase