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Benchmark

Strasbourg magazine

Ville de Strasbourg • 2024

Presse territoriale

Accompagnant le changement de périodicité (passage en bimestriel), la refonte du Strasbourg magazine se veut porteuse de modernité. Reflet de l'image de la ville, la nouvelle maquette est claire et lisible. Inspirée des journaux et gazettes, elle adopte un style sobre et joyeux, avec des couleurs franches et des typographies contemporaines. Les titres et les éléments graphiques guident la lecture, tandis que les espaces blancs assurent aération et lisibilité. La grille rigoureuse et l'utilisation du gris typographique facilitent la navigation et la hiérarchisation de l'information. Simple et efficace, le design du Strasbourg magazine confère à la publication la générosité propre à la ville tout en respectant le sérieux des rédacteurs.

Publication lauréate du prix de la Conception graphique au Grand prix de la presse territoriale 2024

Présentation

Fiche d'identité

  • Destination de la publication : Externe à destination des habitant·es de Strasbourg
  • Périodicité : Bimestrielle
  • Tirage : 163 000 exemplaires
  • Année de la création : 1989
  • Année de la refonte : 2024 / rafraîchissement maquette 2022 / refonte 2017
  • Utilisation de dessins de presse : oui
  • Utilisation de la publicité : non
  • Quel est le mode de distribution de la publication ? Jusqu’ici : Distribution toutes boîtes aux lettres + dépôt sur 19 points aux arrêts de tramway
  • L’impression est-elle certifiée ou labellisée éco-responsable ? Oui – Imprim’vert et ISO 14000, papier 100% recyclé

Trois caractéristiques principales de la publication

  1. Grand format, en rupture avec les pratiques courantes de la presse territoriale
  2. Maquette élégante, aérée, sobre, lisible et joyeuse
  3. Qualité de la co-construction, à toutes les étapes : prise en compte des attentes des lecteurs (enquête de lectorat 2021, réunions de travail avec les membres du cabinet, impulsion de la directrice de la communication vers un format disruptif, choix définitif fait par la maire [qui assume un format et une maquette qui obligent à « prendre le temps de lire en profondeur », ce qui fait sens alors que Strasbourg est labellisée Capitale mondiale du livre] ; travail d’itération productif avec le directeur artistique choisi pour le design graphique.

Ligne éditoriale

Le projet éditorial

Outil de communication externe, le magazine a vocation à informer sur l’action municipale et la vie locale strasbourgeoise. Pour ce faire, il se fixe comme objectifs :

  • d’expliquer les projets et de valoriser les politiques poursuivies sur le mandat,
  • d’informer sur les actions portées par la municipalité et les services de la collectivité qui impactent/facilitent le quotidien des habitants/usagers,
  • de mettre en valeur les acteurs locaux et les initiatives qui contribuent à l’animation de la vie de la cité,
  • de rendre compte de la diversité et de la richesse de Strasbourg, de ses quartiers et de sa population.

La refonte engagée en 2023 devait répondre à une double commande politique : maîtriser les coûts dans un contexte de forte augmentation du prix du papier ; mieux différencier les magazines municipaux de ceux de l’Eurométropole de Strasbourg, réalisés par la même équipe.
En conséquence, décision a été prise de réduire le nombre de parutions de Strasbourg Magazine de 10 à 6 numéros/an et le projet éditorial a été enrichi des éléments suivants :

« Le changement de périodicité du magazine impacte son projet éditorial.
L’information municipale sera désormais déclinée sur deux supports en fonction de sa temporalité : l’événement, le fait d’actualité principalement sur les supports numériques ; l’approfondissemement, la contextualisation, l’explication principalement sur le support print.
Le magazine n’a donc plus vocation à être exhaustif mais peut au contraire afficher des choix et une hiérarchisation d’informations assumés.
Cette rupture avec l’histoire de Strasbourg Magazine, mensuel depuis sa création en 1989, sera matérialisée par une nouvelle maquette au graphisme modernisé ; elle pourra éventuellement être renforcée par un changement de format et de papier. Il ne semble cependant pas souhaitable de modifier le nom du titre, bien identifié par les lecteurs et la population.
 »

Le déroulé comprend 9 rubriques :

  • En replay : retour en images et en bref sur les événements importants des dernières semaines avant le bouclage, avec possibilité d’accéder à des contenus numériques (articles ou vidéos)
  • En actions : zoom sur l’action publique de la municipalité à l’échelle de la ville
  • En voisins : l’actualité à l’échelle des quartiers, qu’elle relève de l’action de la municipalité ou de celle des acteurs locaux
  • En perspective : annonce des événements à venir
  • En p’tit : nouvelle rubrique, une actu à hauteur d’enfant, avec une illustratrice
  • En détails : le dossier central
  • En piste : l’actu et les acteurs de la culture, du sport et des loisirs
  • En scène : l’agenda culture et loisirs
  • En face : rencontre avec un lieu dans une perspective patrimoniale ; interview d’une personnalité qui fait l’actu

Choix graphiques

La maquette et la conception graphique

La Ville de Strasbourg souhaite faire une refonte graphique de Strasbourg Magazine, afin d’accompagner son passage en bimestriel : nouveau projet éditorial, nouvelle maquette, nouveaux marchés. Avant toute chose, le magazine doit permettre de véhiculer l’image de la ville. Son rubriquage doit être clair, les informations doivent être lisibles et clairement hiérarchisées. Le design éditorial de la nouvelle maquette tire parti du format souhaité plus grand. Les références qui ont conduit à cette proposition puisent dans les journaux, gazettes, et autres publications du même esprit.

L'ambiance générale de la proposition est sobre et joyeuse. Conduit par l'emploi de couleurs franches et de typographies rondes et contemporaines, le magazine dégage un sentiment de proximité avec son lectorat. Tout au long des pages : l'emploi de typographies fortes et reconnaissables permet une bonne orientation globale dans les rubriques, accompagnée par les couleurs.

De multiples éléments graphiques (flèches, lettrines…) sont utilisés, ils servent à la fois le propos graphique et l'atmosphère générale et sont également d'utilité quant à la navigation dans la publication. Les titres des rubriques deviennent des éléments à la fois graphiques et de circulation grâce à un léger jeu de mouvement et aux couleurs qui les accompagnent. La rondeur et la souplesse ont été privilégiées dans le choix des typographies de titrage et de texte. Elles sont couplées avec une fonte plus contemporaine inspirée directement des codes du journal, comme pour les surtitres. Les éléments annexes aux articles sont traités de manières techniques, qui permettent de raccrocher la publication à ses références journalistiques.

Une belle place est consacrée à la circulation des espaces blancs (spatium) afin de conférer à l’ensemble lisibilité et aération. Les fines lignes, références directes aux journaux et à la grille, permettent elles aussi une bonne stabilité des blocs de textes et une bonne hiérarchie des informations. Avec l’emploi d’une grille aisée à manipuler et rigoureuse dans sa structure, les pièces de textes s’agencent de manière harmonieuse.

L’un des points principaux de la maquette est de diriger le lectorat dans sa progression et de lui permettre de jauger l’article qu’il·elle va lire d’un coup d’œil, grâce au gris typographique qui contribue à la hiérarchisation de l’information. Le design simple et efficace de la maquette confère à l’ensemble de la publication un ressenti généreux sans dénaturer le sérieux du travail des rédacteurs·rices.

La Une

Le format replié du magazine, outre qu’il facilite sa distribution, permet de bénéficier d’une couverture qui assume un bel espace de têtière et déroule tous les éléments graphiques structurants présents dans la suite des pages (flèche, couleur, typo, lignes). L’organisation des éléments textuels et photographiques propose une bonne circulation des informations et participe à l’affirmation de la hiérarchie informative.

Une fois déplié, son grand format permet d’agréger d’autres éléments éditoriaux sans consommer de page spécifique pour les éditos et le sommaire. Les 15 pages suivantes, y compris la 4e de couverture, restent ainsi complètement dédiées au rédactionnel.

Fabrication

Moyens financiers

Budget global de la publication sur une année : 255.000 €
Estimation du prix d’un numéro par habitant : 0,14 €

Moyens humains

  • La maquette est réalisée : En sous-traitance (Cercle studio, direction artistique et design graphique)
  • La rédaction est réalisée : En interne (+pigistes)
  • La mise en page est réalisée : En sous-traitance (Ligne à suivre, agence de communication)
  • Les photographies sont réalisées : En interne (+pigistes)
  • Nombre de personnes mobilisées en interne (en équivalent temps plein) : 6 ETP
  • Intervention d’une (ou plusieurs) agence(s) : Cercle studio pour la création de maquette ; Ligne à suivre pour la mise en page

Évaluation

Une enquête de lectorat en 2021, nous avait conduits à faire un premier relookage de la publication en 2022.

Les enseignements de cette enquête quantitative et qualitative ont été pris en compte pour la refonte 2023-2024 du magazine.

Principaux enseignements :

  • 62% des personnes sondées lisent régulièrement ou parfois le magazine.
  • Le taux de lecteurs réguliers atteint 52% chez les plus de 60 ans.
  • Le magazine municipal de la ville est la première source d’information pour les 45/59 ans (+ de 60%), les 60/74 ans (+ de 70%) et les 75 et plus (+ de 70%).
  • Les plus jeunes de moins de 29 ans privilégient les réseaux sociaux des collectivités (+50%) alors que les 30/44 ans privilégient les sites web d’information locale et les TV et radios locales (+45%).
  • Les objectifs sont globalement atteints : les sondés jugent que le magazine donne une image positive de la ville (87%), valorise bien les acteurs locaux (75%) et les politiques publiques (72%), couvre ou annonce bien les actualités et événements (70%).
  • Les sujets plébiscités sont : la culture et les loisirs, la vie des quartiers, le patrimoine, le cadre de vie, l’urbanisme et l’environnement.