Viva

Fiche d'identité

• Destination de la publication : Externe
• Périodicité : mensuelle
• Tirage : 84 000 exemplaires
• Année de la création : 1992
• Année de la dernière refonte : 2021
• Utilisation de dessins de presse : non
• Utilisation de la publicité : non
• Quel est le mode de distribution de la publication ? Distribution toutes boîtes aux lettres par les agents et agentes de la Ville.
• L’impression est-elle certifiée ou labellisée éco-responsable ? Oui, Impression sur papier recyclé.

Trois caractéristiques principales de la publication

1. La nouvelle formule de Viva donne résolument la part belle aux habitantes et aux habitants
2. Elle n’évite pas les sujets qui fâchent et répond aux questions des lecteurs et des lectrices.
3. Le nombre de pages a augmenté et le magazine s’est doté d’un cahier central dédié à la culture, aux loisirs, à l’agenda et aux bons plans.

Le projet éditorial

La maquette du magazine municipal de Villeurbanne, Viva, était ancienne. Au printemps 2021, nous avons commandé à la société Ecins une étude de lectorat approfondie qui a été au centre de nos réflexions pour mener à bien la refonte de Viva. Le travail sur la maquette, le chemin de fer et la ligne éditoriale a été mené en interne par la direction de la communication de la ville de Villeurbanne.

Après des phases de tests de la maquette auprès d’habitants, d’agents municipaux et d’élus, le premier numéro de la nouvelle formule est paru début septembre 2021.

Le magazine municipal Viva a vocation à être le média qui expose et explique les actions de la Ville, celui qui entretient la fierté locale, valorise les actions et les acteurs du territoire. C’est le magazine de Villeurbanne et de ses habitant(e)s. Il doit être informatif, pratique, proposer des solutions, mettre en valeur Villeurbannaises et Villeurbannais.

Les partis pris

• Un positionnement clair. Si Viva est clairement la source principale d’information locale pour de nombreux(ses) Villeurbannais(es), ce n’est pas le lieu de l’actu chaude, c’est celui du décryptage, de l’annonce, du « pratique », de la solution, et de l’interaction avec les habitants et les habitantes.
• Donner une large place aux habitants, à leurs initiatives, à leur parole. Des portraits, des témoignages, des rubriques dans lesquelles ils prennent les commandes de séquences du magazine tous les mois, participent à un reportage, élaborent des contenus...
• Adapter le ton pour plus de proximité et de connivence : Viva s’est «modernisé» mais reste un journal municipal, dont les lecteurs sont majoritairement des plus de 40 ans. Il existe une proximité ancienne avec nos lecteurs, proximité qui est renforcée par plus d’interactions.
• Avoir du style tout en restant accessible, avec
  - Un niveau de vocabulaire résolument grand public, on explique, on vulgarise, on bannit le verbiage techno et le novlangue politique. Recherche du mot juste ; on bannit « dans le cadre » et « permettre de »…
  - Des constructions grammaticales simples mais pas simplistes. Pas de phrases trop longues. Usage privilégié du présent, du présent de narration, du futur et du passé simple.
  - Une phrase = une info, un paragraphe = une idée.
  - L’utilisation des illustrations pour expliquer : photos informatives et légendées, dessin (pour éviter les photos de bâtiments, de quartier…), infographie…
• Des formats éditoriaux variés et adaptés aux sujets et aux pratiques de lecture :
  - chaque numéro de Viva comporte un dossier, des articles, des brèves et des photos légendées.
  - Il exploite des approches plus magazine comme le point par point : les 5 idées à suivre, les 10 spots pour prendre le frais, 6 conseils pour choisir son vélo… Et les Zoom en 400 signes : Le Saviez-Vous ?, Pour aller plus loin… - Les traitements privilégiés sont le reportage, le portrait, l’interview : les acteurs de la vie locale et les habitants au corps du projet, leur donner la parole, montrer leurs visages.
  - La taille des articles est limitée : en dehors du dossier, les articles principaux ne dépassent pas 1500 signes. La norme est le format bref (500 à 800 signes max). L’objectif est ne pas avoir des pages « grises », chargées de texte.
  - Quand cela est possible : généraliser l’usage d’infographie, de cartes. Un petit dessin vaut souvent mieux qu’un long texte que personne ne lira.
  - L’apport de lien vers des sites et supports vidéo est renforcé (usage de QR codes). La création de contenus augmentés est envisagée.

Le rubricage

Le journal est organisé en 3 tunnels qui comprennent chacun plusieurs rubriques

1. La richesse c’est vous : divers formats pour valoriser les Villeurbannaises et les Villeurbannais, autant pour ce qu’ils/elles font que pour ce qu’ils/elles sont.
2. Une info de première main, utile pour mon quotidien : agenda, infos pratiques vraiment pratiques, valorisation des politiques publiques au travers de l’offre de service municipale, actions dans les quartiers…
3. Une info de décryptage, pour voir plus loin et savoir où l’on va : décryptage sous forme d’infographie, dossier, présentation des projets, mais aussi histoire, pour savoir d’où l’on vient.

La maquette et la conception graphique

Toute la maquette, qui a été réalisée en interne, s’articule autour la parole des habitantes et des habitants, des acteurs et actrices de la vie locale. Elle suit ainsi le choix fort de la nouvelle ligne éditoriale exposée ci-avant, en reprenant les trois tunnels qui structurent le magazine.
Les choix de la maquette permettent donc de rendre visible la parole par des changements typographiques ou des surlignages pour les citations. Les hauts de page ont également été laissés libres pour mettre en avant des verbatim. Globalement, une place plus importante a été accordée aux photos et en particulier aux portraits. La ligne éditoriale, écoutant le souhait de notre lectorat, est plus claire et plus concise, la maquette traduit ce choix en étant plus aérée et plus claire.
Afin de rythmer la lecture, nous avons fait le choix d’installer un code graphique autour de la ponctuation, avec des points d’exclamation ou d’interrogation format XXL. Cela est directement lié à la prise de parole dans le magazine. Le nom du supplément, « Parenthèse », découle de la même logique. Sur ce supplément, encarté dans Viva et dédié à la culture et aux loisirs, nous avons fait de choix de la couleur, pour montrer le dynamisme culturel et le foisonnement d’évènements locaux.
La maquette a également été pensée dans un style plus moderne dans l’optique de toucher un lectorat plus jeune (cf. étude de lecture). Les « accidents graphiques » comme les éléments géants de ponctuation, donnent du rythme et rendent l’expérience de lecture plus ludique. Le jeu a été poussé jusqu’à renverser la double page « Ils et elles font la ville » (portrait du mois) : pour lire cette rubrique, vous aussi vous devez bouger et tourner votre magazine !

La Une

Il a été décidé, après échanges avec le panel de lecteurs et de lectrices, de conserver la Une du magazine sous forme d’illustration. Depuis des années, Viva se distingue ainsi de la majorité des autres publications de collectivités qui font le choix de la photo à la Une. Notre approche résolument magazine s’inspire aussi de la tendance de la presse mag destinée aux publics urbains. Nous avons réalisé une large pige des Unes disponibles en kiosque. Notre volonté était également de pouvoir travailler avec des illustrations de la métropole de Lyon. Pour la première année, nous avons choisi de travailler avec Gwen Keraval. A la rentrée de septembre 2022, Viva entamera une nouvelle collaboration avec une illustratrice villeurbannaise, Emeline Pobelle.
La Une comporte un logo modernisé, un titre principal et trois titres secondaires, positionnés afin de faire la part belle au visuel. Celui-ci illustre le thème du titre principal.
A noter que le même illustrateur réalise la page d’ouverture du dossier du mois.

Moyens financiers

Budget global de la publication sur une année : 298 906 euros ttc Estimation du prix d’un numéro par habitant : 0,18 €

Moyens humains

• La maquette est réalisée : en interne
• La rédaction est réalisée : en interne et en sous-traitance
• La mise en page est réalisée : en interne
• Les photographies sont réalisées : en interne et en sous-traitance
• Nombre de personnes mobilisées en interne (en équivalent temps plein) : 5 ETP
• Intervention d’une (ou plusieurs) agence(s) : non

Une enquête de lectorat ou un dispositif d’évaluation de la publication a été mise en place : accompagnement pas la société Ecins avant et pendant le lancement de la nouvelle formule, mise en place d’un questionnaire d’évaluation quanti et quali qui sera déployé en septembre 2022 pour requestionner les lecteurs et lectrices à un an.

Principaux enseignements de cette évaluation
Viva est un magazine très ancré dans la vie des gens, avec un taux de lecture (totale ou partielle) de 70%, et qui suscite un fort attachement. Mais son côté trop dense et un peu trop « informations descendantes » était soulevé par le lectorat. La moyenne d’âge des lecteurs est élevée. Aussi nous avons opté pour un changement du format, plus petit et plus pratique, de la ligne éditoriale et de la maquette. Donner plus la parole aux habitants, offrir plus de respiration, coller à l’image de la ville, jeune et animée.

Les préconisations pour la suite
Nous avons suivi les préconisations de la première étude menée avec le cabinet Ecins pour imaginer une nouvelle formule qui réponde aux attentes des Villeurbannais et des Villeurbannaises, ainsi qu’aux aspirations du plan de mandat. L’accueil a été excellent, les retours extrêmement positifs. Une seconde étude est prévue en septembre 2022, pour le premier anniversaire de la nouvelle formule. Les résultats permettront d’améliorer le magazine tout en expliquant la démarche participative. L’objectif est de reconduire une étude similaire chaque année.