On avance, on avance…
Depuis des années, les communicants publics se battent, notamment au sein du réseau Cap'Com, pour faire reconnaître l'expertise et le professionnalisme de leurs activités. « Il paraît que la communication, ce n'est pas un vrai métier. Cliché. » Ce slogan, utilisé par une école supérieure pour recruter ses futurs étudiants en communication, sonne donc très juste et conforte notre action.
Par Fabrice Villechien, directeur de la communication de la ville des Ponts-de-Cé et membre du Comité de pilotage de Cap'Com.
Alors qu'il existe des professionnels de la petite enfance, de l'urbanisme, des finances publiques ou des espaces verts, il n'existerait pas de professionnels de la communication.
La communication est l'un des secteurs en collectivité locale où chacun s'autorise à avoir un avis, comme si elle était à la portée de tous et qu'elle ne nécessitait pas de formation ou de compétence particulière. En abordant le sujet souvent par le petit bout de la lorgnette (je préfère le bleu ou le rouge...), ces néospécialistes sabotent le travail mené depuis des années pour faire reconnaître la communication publique comme une véritable politique publique à part entière.
« Cette affiche me plaît ! » Je n'aime pas entendre cette phrase. Elle ne répond pas aux bonnes questions. Le message que je souhaite faire passer est-il identifiable rapidement ? Les objectifs sont-ils clairs et précis ? Vais-je toucher le public ciblé ? Le langage et le ton sont-ils adaptés ? Peut-elle s'adapter à plusieurs supports ? Alors, si en plus elle plaît, tant mieux mais ce n'est pas, et de loin, la première préoccupation.
La reconnaissance de l'expertise de nos métiers est un long chemin mais cette affiche pousse à l'optimisme. On avance, on avance…
