Chroniques d’une ville confinée : la vidéo « mémoire » de Gif-sur-Yvette
L’histoire de chaque territoire restera marquée par la période inédite du confinement et les communicants s’attachent à la raconter dans les supports de leur collectivité. À Gif-sur-Yvette, ce récit prend la forme d’un court film intitulé « Chroniques d’une ville confinée : le printemps ne savait pas ». Les images de la ville désertée et les témoignages des acteurs locaux alors mobilisés portent un regard simple et optimiste sur un vécu commun.
« Les communicants doivent dès maintenant raconter la crise. Se faire porte-parole des histoires locales, des initiatives solidaires. Ces belles histoires sont nécessaires pour reprendre confiance. Car les concitoyens n’oublieront pas », soulignait Jean-Jacques Richard, spécialisé en sûreté et en gestion de crise, interviewé par Cap'Com pendant le confinement. Ce travail de récit, le service communication de la ville de Gif-sur-Yvette en Essonne l’a rapidement commencé pendant la crise en parallèle du recueil mémoriel initié pour les archives.
« Chroniques d’une ville confinée, Gif »
« Sortie pour me rendre en mairie au début du confinement, je me suis dit que jamais on ne reverrait la ville comme cela, qu’il fallait faire des images et montrer les différents accueils organisés pendant cette période », explique Florence Delorme, directrice de la communication. La ville travaille déjà avec une société de production audiovisuelle, 1616prod, disponible pendant la période, et l’idée est tout de suite acceptée par le maire. « Nous voulions un film simple et humain au ton optimiste et valorisant pour les agents et habitants qui se sont mobilisés pendant cette période. »
« Le printemps ne savait pas »
« Les rues étaient vides, les magasins fermés, les gens ne pouvaient plus sortir. Mais le printemps ne savait pas. » Ces quelques vers du poème envoyé par un habitant de la ville fin mars (publié en intégralité sur le site de la ville) vont servir de fil rouge au projet vidéo. Les premières images dont certaines filmées aux drônes montrent la ville vidée de ses habitants au début du printemps. Puis l’éclosion printanière s’accompagne de celle des initiatives locales avec le témoignage des habitants et des agents. Ils expliquent ce qui a été mis en route au fil des semaines – services associatifs, sociaux, municipaux, de santé, commerces, écoles, conseil municipal, actions solidaires, distribution de masques, etc. –, jusqu’au déconfinement avec notamment la réouverture des écoles.
« Les réseaux locaux mais aussi sociaux comme Facebook nous ont été d’un grand secours pour proposer aux habitants de témoigner », explique la directrice de la com. Elle a travaillé sur les questions, et organisé en quelques jours seulement la semaine de tournage nécessaire à la société de production pour ce film.
« Le film fera partie de l’histoire de la ville »
Le film est d’abord envoyé aux personnes qui y ont participé, avec un message de remerciements, avant d’être publié sur YouTube et le site internet de la ville mi-juin. Il est également diffusé en première partie des ciné-drives organisés début juillet. « Nous ne voulions pas le diffuser pendant le confinement. C’est un film pour l’après, qui laisse une trace », précise Florence Delorme. « Il sera d’ailleurs versé aux archives avec les autres photos et vidéos récoltées sur cette période de confinement. Ce film fera partie de l’histoire de la ville. »
Un film primé aux Deauville Green Awards
La vidéo témoignage de Gif-sur-Yvette restera, d'une certaine manière, doublement dans l’histoire : elle a reçu le 18 juin 2020 un Deauville Green Award d’argent dans la catégorie « Santé et cadre de vie ». La société de production a eu l’idée d’envoyer la candidature giffoise à la 9e édition, entièrement numérique cette année, de ces prix qui récompensent les meilleures productions audiovisuelles portant sur les enjeux environnementaux, les domaines d'application écologique ou encore les questions de société.