Coup de gueule, tristesse et liberté
Nous avons tous été choqués par le drame de Conflans-Sainte-Honorine, la violence de cet assassinat, en pleine journée, en pleine rue, commis par un garçon si jeune ! 18 ans ! Quelle tristesse d’en arriver là, quelle horreur de pouvoir faire un acte si cruel. La société tout entière pleure encore son enseignant comme elle a pleuré ses dessinateurs cinq ans plus tôt, mais aussi les spectateurs du Bataclan, les habitants de Nice, les enfants de Toulouse, et bien d’autres, trop d’autres.
Par Julie Hétroy, directrice du pôle Communication et Animations de la ville de Maurepas.
Je suis en colère parce que l’Histoire se répète. Nous défilons dans les rues pour dire « Je suis enseignant », comme nous le faisions pour dire « Je suis Charlie »… Nous brandissons des pancartes pacifiques, mais à quoi bon, nous n’avons malheureusement jamais gagné des guerres avec des plumes et des larmes.
Combien de meurtres devrons-nous encore subir ? Nos enfants auront-ils cette chance d’apprendre à l’école ce qu’est le sens critique et la liberté d’expression ? Devons-nous simplement nous résigner ?
Cette liberté pour laquelle nos aïeux se sont battus sans relâche est aujourd’hui en danger, remise en cause par une poignée de terroristes cherchant à affaiblir les démocraties. Alors comment nous, communicants publics, devons-nous réagir ? Liberté d’expression, liberté de dessiner, liberté de caricaturer, jusqu’où pouvons-nous, devons-nous aller ? Peut-on tout dire ? Tout écrire ? Tout dessiner ? Si je n’ai pas la réponse, je sais que nous avons une responsabilité, celle de faire évoluer les comportements. Chaque communicant public a en main ce joyau de liberté qui permet de dire haut et fort ce qui est juste. La laïcité et la liberté doivent être nos guides. Savoir communiquer dans le respect des religions, de toutes les religions, est notre devoir. Nous devons continuer de défendre les valeurs républicaines qui font la force et l’admiration de notre pays.