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Les Français aiment l’information de proximité. Et ils reconnaissent l’utilité et la crédibilité de l’information émise par leurs collectivités locales. 3 citoyens sur 4 la considèrent comme étant fiable. C’est ce que nous a révélé la dernière édition du Baromètre de la communication locale. « Tous les indicateurs de notre Baromètre sont convergents : les Français, dans leur très grande majorité et avec des scores en constante progression sur presque tous les items testés, expriment une grande satisfaction sur la qualité de l’information qu’ils reçoivent de la part de leurs collectivités locales », estime le Baromètre 2024.

Cette information locale, produite par la communication publique, recouvre de très nombreux sujets. Informations institutionnelles sur les politiques publiques mais aussi information sur les services et sur la vie locale.

Bien évidemment, l’information directement utile est celle qui est la plus appréciée par les habitants. En tête, l’actualité locale sur la vie associative, sportive, culturelle et les informations pratiques sur les services publics locaux. Être au courant des événements dans leur ville, des horaires des services publics, des résultats sportifs, des aides et prestations disponibles, les menus des cantines… voilà l’information prioritaire pour les Français. Cette priorité est constante depuis la première édition du Baromètre, il y a dix ans.

D’une manière générale ces sujets sont relativement bien couverts dans les médias des collectivités. Les Français se sentent plutôt bien informés, par exemple sur le tri des déchets, les moyens de transport sur leur territoire, ou les aides aux personnes âgées. L’information leur semble aussi suffisante sur la vie culturelle, les activités scolaires, la vie associative…

Mais la communication publique s’adresse aussi aux citoyens. Les informer sur les projets et les politiques publiques du territoire, sur les choix des élus locaux, est une de ses missions essentielles. Et pourtant, à la lecture des journaux territoriaux, des sites internet ou des réseaux sociaux de leurs collectivités, les Français sont loin d’être passionnés par l’information sur la gestion publique locale. Seulement 29 % des Français reconnaissent que les informations sur les politiques publiques du territoire les intéressent. Un chiffre en baisse d’année en année. S’ils étaient presque 50 % en 2015 à reconnaître être intéressés, ils sont moins d’un tiers aujourd’hui. En cette période du vote du dernier budget de la mandature municipale et à l’approche des élections de mars 2026, voilà une donnée qui peut faire réfléchir.

Comme ils se disent peu intéressés par l’information sur les projets de leur territoire, les transports, le logement, le développement économique, les aménagements… pas étonnant que les Français se déclarent suffisamment informés sur ces sujets. Là aussi l’évolution sur les dix dernières années est significative. Le sentiment que le traitement de ces sujets est suffisant à leur besoin d’information ne cesse d’augmenter. L’explication de cette situation est certainement complexe. Mais on ne peut faire abstraction de la manière dont ces sujets sont traités par les communicants publics. Trop d’annonces, trop de discours enjolivés alors que la réalité quotidienne est souvent difficile, trop de technicité, trop de décalage dans le temps entre l’annonce et la réalisation du projet, sont peut-être des raisons de ce désintérêt.

Car, dans d’autres domaines, l’intérêt ne faiblit pas. L’attrait pour la vie politique locale, pour l’action de ses élus, pour le débat public, fait plus que se maintenir alors que l’on parle du désengagement civique des Français. C’est un domaine où l’information donnée reste largement insuffisante pour les Français. 1 Français sur 3 s’estime insuffisamment informé sur l’actualité de la vie politique locale. Ils en redemandent et reconnaissent qu’ils s’y intéressent.

Informer sur le fonctionnement des institutions, sur les actions des élus, c’est, pour le communicant d’une collectivité, toujours un peu délicat. La frontière entre communication publique et communication politique est poreuse. Mais animer la démocratie locale, contribuer à la participation des habitants, porter un débat public de qualité loin de certaines pratiques politiques, sont autant de missions de la communication publique.

Et on n’oubliera pas, comme le révèle le Baromètre, que 2 Français sur 3 pensent que l’information de leurs collectivités locales leur donne une image positive de leurs élus (+20 points depuis 2013) et que 6 Français sur 10 estiment qu’elle leur donne le sentiment que leurs élus sont proches de leurs préoccupations (+22 points) et qu’elle les incite à participer à la vie publique locale (+19 points).

Le Baromètre 2024 Epiceum & Harris Interactive de la communication locale a été rendu public en septembre 2024. Ce sondage grand public, présenté tous les deux ans par l’institut Harris Interactive, l’agence Epiceum en partenariat avec l’AMF, Cap’Com et le groupe La Poste, offre un regard pertinent sur la perception qu’ont les Français de la communication de leurs collectivités locales. La 8^e édition a été réalisée du 27 août au 5 septembre 2024 auprès d’un échantillon de 1 005 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.