En Afrique, des débats interrogent les relations entre com publique et com politique
Trois initiatives remarquées en Afrique subsaharienne expriment une structuration progressive du métier de communicant public. En Guinée, au Togo ou au Cameroun, la communication publique se professionnalise pour accompagner les objectifs de « gouvernance ouverte ».
Il y a urgence à penser la communication publique en Guinée. C’est ainsi que la presse interpelle le gouvernement de la République de Guinée. « Au sein des ministères, il est à remarquer que les responsables de la communication, au lieu de faire de la communication publique, font plutôt de la communication politique en étant véritablement au service du ministre ou d’un petit directeur. C’est symptomatique du mal profond et de l’urgence de penser, dans notre pays, une communication publique qui répond à une exigence de transparence à l’égard des citoyens », explique Ibrahima Diallo, mastérant en communication publique et politique.
De son côté, le Dr Namoin Yao Baglo (ISICA de l’université de Lomé au Togo) rappelle que « la communication publique recouvre la communication des institutions publiques (État, Parlement, gouvernement), la communication des institutions investies d’une mission de service public et celle des collectivités. Elle aide dans la conduite des projets publics ou ceux visant l’intérêt général ».
Dans le même temps, l’université de Dschang, au Cameroun, crée une filière de formation en communication territoriale, au sein de la faculté des lettres et sciences humaines. Cette nouvelle offre de formation en communication vise à mettre au service de l’État et des collectivités territoriales des professionnels de la communication publique « afin d’accompagner le changement de gouvernance qui s’opère aujourd’hui au Cameroun avec l’accélération de la décentralisation territoriale ».