Les faux pas de La Ciotat
La ville de La Ciotat a fait réagir suite à la diffusion d'une campagne de promotion jugée sexiste.
Deux visuels publiés le 9 janvier en pleine page dans La Provence puis sur les comptes Instagram et Facebook de la ville de La Ciotat pour promouvoir les atouts de la station balnéaire ont suscité de nombreuses réactions. « Après cette année de stress… La Ciotat vous offre un instant de détente », peut-on lire sur le premier visuel, montrant une jeune femme de dos en Bikini dans l'eau. « Et parce qu'il en faut pour tout le monde… », semble vouloir compléter la formule qui accompagne la photo d'un jeune homme également de dos en short de bain sur la plage sur le second visuel.
Les internautes et des membres de l'opposition locale ont rapidement dénoncé le caractère sexiste de la campagne de communication. « Non mais quelle honte !? Affreusement sexiste », « Comment peut-on encore communiquer ainsi en 2021 ? » s'étonne-t-on sur Instagram. « Pas de pub sexiste. Pas de photos et de textes à connotation sexuelle dans la communication de notre ville », a réagi la conseillère régionale Provence-Alpes-Côte-d’Azur sur Twitter, dénonçant une « badpub ». « Le corps de la femme n'est pas un argument marketing et ne peut pas servir à promouvoir l'image de notre belle ville aux atouts naturels, patrimoniaux et culturels nettement plus attirants que ce cliché tristement sexiste », réagissent les écologistes de La Ciotat et d'Aubagne.
Des atouts naturels qui ne sont même pas présents sur les photos, identifiées par un internaute comme provenant d'une banque d'images ! La campagne semble cumuler les faux pas de communication, mêlant même communication politique et communication publique ! La femme et l'homme sur les photos sont présentés comme étant Louise 2021 et Benoît 2021, deux personnages créés pour la campagne électorale du maire. Devenu sénateur depuis, il a cédé sa place à son adjointe aux finances en septembre dernier. Mme la maire n'a pas réagi à la polémique. Mais son prédécesseur a répondu aux accusations sexistes sur la page Facebook de la ville. « Aurait-il fallu mettre pour la promotion d’une station balnéaire des personnes en vêtements de ski ou en burkini ? »