Municipales : le « sexe » s'invite aussi dans la campagne à Dijon
Le mot est lâché ! Pour capter l’attention, la liste écologiste indépendante portée par Bruno Louis, candidat à la mairie de Dijon, inscrit le mot « sexe » sur certaines de ses affiches de campagne. « Maintenant que vous êtes attentifs, occupons-nous du climat », peut-on lire en sous-titre.
Du buzz et des clics
Pari réussi. Un printemps écologiste pour Dijon souhaitait se démarquer des autres formations politiques plus médiatiques – dont Europe Écologie Les Verts –, faire parler d’elle et pointer le curseur sur son projet collectif.
La stratégie de communication n’est pas tout à fait nouvelle. Mais – osée – elle lâche le mot et va au bout de la démarche pour une certaine efficacité. L’idée est bel et bien de ne pas verser dans la sinistrose en affichant une note d’humour et d’anticonformisme pour plus de visibilité. L’effet buzz est immédiat : la campagne est repérée par Le Parisien puis reprise dans la presse nationale avant de faire bondir les fréquentations sur le site web et la page Facebook de la liste.
Faits d’armes
Les Dijonnais ne sont pas complètement étrangers à ce type de ton en période d’élections municipales. En 2014, la ville avait mené campagne pour l’inscription sur les listes électorales en s’affichant contre les « troubles de l’élection ». François Rebsamen, maire de Dijon, avait déjà assumé : « C’est sur le ton de l’humour. Certains vont dire que c’est gonflé mais au moins, on va en parler. » Une campagne qui avait rempli ses objectifs en termes de popularisation du message avec plus de 45 articles et 18 reportages radio ou TV en seulement quatre jours.
La stratégie est donc gagnante pour placer une formation, un organisme ou un candidat sous le feu des projecteurs. Encore faut-il la maîtriser, l’assumer et surtout avoir le contrôle de l’émetteur pour assurer la notoriété. Nul besoin de préciser que la formule « sexe et municipales » ne fait pas toujours bon ménage…