Pages de com : la revue #1257 et l'ouvrage « Public branding »

C'est une tendance, déjà illustrée par les Carnets de science du CNRS, également repérée lors du Prix de la presse et des médias territoriaux (dont le palmarès sera révélé le 8 juin), qui voit le monde scientifique, universitaire, s'occuper de vulgarisation, en élaborant des productions séduisantes et intelligentes. Sans chercher à singer les magazines scientifiques – surtout si l'on tient compte de la récente évolution éditoriale de Science & Vie –, elles revisitent le support presse pour en faire une revue adaptée à une information travaillée, mise en forme, qui donne à voir le travail de ses établissements autant qu'elle informe sur les découvertes scientifiques. Nous nous sommes arrêtés sur la revue #1257, une revue grand public de valorisation de la recherche publiée par l'université Paris-1, qui cumule tous les avantages de cette formule : un format pratique et familier, qui ne rebute pas, et qui décline un choix de sujets de recherche, éditorialisés, présentés de façon didactique, avec une mise en page qui ne sacrifie pas à l'austérité commune à ce genre de contenus. Nous sommes loin, ici, de la traditionnelle revue universitaire, dont la fonction, importante, est de procéder, sous le contrôle d'un comité scientifique, aux publications vitales pour tous les chercheurs, qui n'ont pas d'autre but que de s'adresser de façon détaillée et précise à leurs pairs. À l'inverse, #1257 pourrait être une réponse à la question : comment communiquer l'université ? Et cette réponse est à considérer dans un écosystème, qui inclut notamment une résonance numérique très habile.

Che cos’è il public branding?

Stefano Rolando, de l'université IULM (Milan) dont il dirige l'Observatoire de la communication publique et du branding public (créé en 2018), vient de publier un ebook chez Egea dans lequel il revient sur un de ses thèmes de prédilection : la narration des territoires. Sa longue carrière l'a amené à conseiller des élus locaux comme des ministres, à passer par le monde des affaires (Olivetti) ou celui des institutions démocratiques (Conférence des présidents des assemblées législatives italiennes). Il y a développé une perception personnelle de la relation des hommes et des femmes à leur environnement, au bien commun, au territoire. Dans ce long plaidoyer, il revient, avec la ténacité d'un professeur, sur la marque publique dans tous ses états. Il découpe, analyse, cherche les origines, justifie, questionne, fait l'inventaire et n'oublie pas de lancer des pistes. Il ne contourne pas la pandémie, mais au contraire lui réserve un chapitre, qu'il fait immédiatement suivre d'un autre, où il appelle à réinventer la communication. Par la narration. Toujours. Parce qu'il est comme cela, Stefano Rolando, il aime autant susciter le récit que raconter lui-même. Recueillant ici de nombreux témoignages, invitant des spécialistes, faisant le récit de certaines expériences.