Quels médias les jeunes utilisent-ils pour s’informer sur l’élection présidentielle ?
Un sondage IFOP/Anacej permet de mieux cerner comment les jeunes s’informent sur l’élection présidentielle et quels sont leurs modes d’intervention dans le débat public.
Lorsqu’ils souhaitent s’informer sur l’élection présidentielle, sur les programmes des candidats, sur le déroulement de la campagne, les jeunes de 18-25 ans utilisent un panel de médias assez large.
- Premier constat, la télévision est largement utilisée. Pour plus de la moitié des jeunes, les chaînes de télévision restent l’un des trois supports d’information qu’ils privilégient.
- Deuxième constat, les discussions avec la famille ou avec les amis tiennent une place non négligeable pour près d’un quart des jeunes.
- Troisième constat, la presse papier compte peu dans l’information des jeunes. Elle n’est citée que par environ 1 jeune sur 10. Mais les sites internet d’information, dont les plus importants dépendent de la presse traditionnelle, sont largement présents auprès des jeunes, figurant dans le panel des trois médias les plus utilisés.
- Quatrième constat, les réseaux sociaux confirment leur rôle d’information. Mais ce qui est peut-être nouveau, c’est d’observer qu'Instagram se place parmi les réseaux sociaux les plus consultés pour s’informer sur la présidentielle. Avec Twitter et YouTube, ils relaient Facebook plus loin dans le classement.
Les formes de mobilisation de la jeunesse
L’enquête réalisée par l’Association nationale des conseils d'enfants et de jeunes (Anacej) va plus loin en laissant voir les formes de mobilisation de la jeunesse.
1 jeune sur 3 se déclare révolté par la société actuelle. Mais pour la transformer, il compte d’abord sur les changements de comportement individuel dans la consommation. Au-delà, l’engagement peut se faire, selon les jeunes, dans les associations mais aussi dans les instances de participation de proximité.
Quant à l’action collective, les jeunes n’excluent aucune forme, si ce n’est l’action violente. 82 % sont prêts à signer une pétition, 77 % à faire grève, 75 % à manifester dans la rue, 61 % à participer à un boycott. Mais bloquer des centres commerciaux ou des services publics, ou être responsable d’actes de vandalisme dans la rue, ne recueillent, fort heureusement, que très peu de justifications, même pour exprimer sa colère.
Le vote à 16 ans ?
Si 70 % des 16-17 ans ne voteraient pas dans l'hypothèse d'un abaissement de l'âge légal, annonce l’enquête, une meilleure éducation à la citoyenneté serait susceptible de les inciter pour 53 %.
L’Anacej et l’IFOP ont présenté le jeudi 24 mars 2022 les résultats de l’enquête sur les jeunes et l’élection présidentielle réalisée début mars 2022 auprès de 1 500 jeunes de 18 à 25 ans et 380 jeunes de 16-17 ans.