Une campagne pour dénoncer les violences faites au personnel médical
Enjeu prioritaire du ministère de la Santé et de la Prévention, la lutte contre les violences faites aux professionnels de santé s’est déclinée cet hiver dans tout l’Hexagone sous forme d’affichage, avec deux objectifs : sensibiliser les usagers à un changement de comportement et rappeler que toute forme de violence est lourdement punie par la loi, et inciter les professionnels victimes à porter plainte.
Médecins, infirmiers, kinés, pharmaciens, sages-femmes… En France, 65 professionnels de santé sont chaque jour agressés, insultés ou violentés dans le cadre de leur fonction. Une situation intolérable qui nous concerne tous.
Tolérance zéro
Les chiffres de l’ONVS (Observatoire national des violences en santé) sont effroyables : 20 000 signalements de violence, 30 000 atteintes aux personnes et 5 000 atteintes aux biens. Cette campagne, qui vise à ce que la crainte change de camp, rappelle que les auteurs de ces faits (physiques, verbaux, vol et/ou dégradation) s’exposent à de lourdes peines (de 7 500 à 75 000 euros) avec risque d’emprisonnement.
Deux types d’affichage
Quatre affiches sont à l’attention du public : une infirmière agressée aux urgences, un médecin violenté dans son cabinet, une pharmacienne dont l’officine a été dégradée et une secrétaire médicale insultée. À chaque fois, cette accroche cinglante : « Il faut être malade pour s’en prendre à un professionnel de santé ». S‘ajoute un QR code invitant à écouter des témoignages.
Trois autres visuels exclusivement à l’attention des professionnels de santé ont pour accroche « Face à la violence, ne gardons pas le silence » avec un QR code pour porter plainte en cas d’agression.
Affiches, fiches réflexes, courriers à adresser aux patients, visuels pour les réseaux sociaux, un kit de communication et des témoignages sont à la disposition des professionnels sur la page www.sante.gouv.fr/tolerancezero.