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500e lettre de la communication publique, et pourtant à chaque fois dans le mille !

Publié le : 6 janvier 2020 à 00:40
Dernière mise à jour : 9 janvier 2020 à 11:00
Par Yann-Yves Biffe.

Déjà la 500e lettre de la communication publique ! Belle longévité qui démontre l’utilité de ce média au sein d’un métier qui a radicalement changé depuis l’apparition de Cap’Com. Mine de rien, à coup de deux éditions par mois, ça fait environ deux décennies de newsletters ! Quand même ! Cette capacité à s’adapter, à se renouveler, impose le respect.

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Par Yann-Yves Biffe.

En ce qui me concerne, cela ne fait que huit ans que je contribue. À l’époque, j’avais surtout proposé à Dominique Mégard et Bernard Deljarrie de communiquer les chiffres et faits que je relevais au cours de ma veille et qui, dans la société, dans les collectivités, pouvaient générer des impacts pour les métiers de la communication publique. Ça s’appelait « C’est pour aujourd’hui ou pour demain ». Rapidement, il m’a semblé que l’intérêt des lecteurs résidait moins dans ces informations que dans l’analyse qu’on pouvait en retirer.
Le format a évolué, s’est allongé comme vous pourrez le constater dans les archives rassemblées dans www.yybiffe.com… Je reste surpris de l’actualité de certains articles écrits il y a plusieurs années quand certains se révèlent aujourd’hui anecdotiques. Si les outils se transforment radicalement, les enjeux perdurent, d’autant que mon intérêt pour les nouvelles technologies de l’information et de la communication s’est élargi aux enjeux de management et de gestion des collectivités locales qui occupent une grande partie de mon temps désormais.

Ça donne à donner

Pour autant, les paragraphes de mes interventions sont toujours titrés d’une formule débutant par l’expression « Ça donne à »… car, au-delà d’un marqueur personnel, j’aime, avec cette expression joliment désuète, mettre en avant l’idée de partager qui est une valeur de base du réseau Cap’Com et qui est au cœur du contrat moral avec le lecteur. Je vous donne des analyses, vous me donnez un peu d’attention. C’est un échange de bons procédés.
Celui-ci repose sur plusieurs exigences. Écrire pour la communauté Cap’Com représente en effet un honneur mais aussi et surtout une responsabilité particulière.

  • Il faut être pertinent : pas question d’être hors sujet, en dehors de vos préoccupations, tout en gardant heureusement une grande ouverture d’esprit car, finalement, tout ce qui touche de près ou de loin aux collectivités territoriales concerne leurs communicants.
  • Il faut être utile : votre temps est précieux et vos sources d’information larges et riches. Aussi, le temps que vous consacrez à la lecture de ces quelques lignes doit vous apporter un petit plus à même de vous aider dans votre pratique professionnelle ou dans votre réflexion personnelle.
  • Il faut être précis : ma chronique doit pouvoir vous servir dans une argumentation auprès d’un collègue ou d’un élu, et en cela je garde une attention particulière quant à la vérification des faits et des sources, toujours indiquées.
  • Il faut être grammaticalement irréprochable et apporter un minimum de style : vous êtes quand même des professionnels de l’expression ! Vous êtes donc légitimement critiques et amateurs de belles phrases et d’un peu d’esprit, c’est entendu, d’autant qu’une dose d’humour aide souvent à faire passer des messages !

Ça donne à croire en la capacité des communicants à toujours s’étonner

Je n’aurais pas pensé en 2012 que huit ans plus tard j’en serais toujours à vous livrer ces analyses mensuelles. Parfois je me demande de quoi je vais pouvoir parler sans me répéter… et puis l’actualité, une étude, une lecture, une remarque d’un collègue vient allumer une question : mais pourquoi fait-on comme ça ? Mais pourquoi ne fait-on pas comme ça, surtout ? Qu’est-ce que ça change aujourd’hui ? Qu’est-ce que ça va changer demain ?
Notre mission dans les collectivités territoriales est trop importante pour qu’on ne cherche pas sans cesse à s’améliorer. C’est ce qu’on doit à nos usagers, à nos collègues. C’est ce que je vous dois, chers collègues lecteurs. Et cette amélioration continue, cette volonté de comprendre et expliquer le monde qui nous entoure, dans un contexte tellement changeant, avec ou malgré des technologies et outils incroyablement évolutifs, face à une multitude d’intervenants aux intérêts variés voire antagonistes, cela apporte pas mal de sujets d’inspiration.
Pourtant, à la réflexion, le sujet qui semble le plus intarissable, c’est le propre de l’homme et au moins autant de la femme. Le rire ? Oui, sûrement. Mais je pensais plutôt à la capacité de notre espèce à être intrinsèquement contradictoire, à demander quelque chose tout en faisant le contraire et vice-versa. Mais si, je suis sûr que vous avez plein d’exemples qui vous viennent en tête ! Eh bien cette incohérence, appliquée aux usagers et aux politiques, croyez-moi, elle est encore source d’inspiration et porteuse de débats pour quelques décennies…

Prospective, management, numérique et communication publique : retrouvez d'autres chroniques illustrées sur www.yybiffe.com et via Twitter : @yyBiffe.