Éclats de com

Euros

Ah, la réduction continue des budgets ! Chacun s’accorde à dire que la communication publique n’a pas de prix. Beaucoup pensent qu’elle a des valeurs. Hélas, elle a un coût.

Base

Nous sommes des stratèges, n’est-ce pas ? Nous déployons, avec brio, une communication multicanal, innovante et à fort impact. Mais qui donc monte et démonte les kakémonos, scanne la revue de presse ou vérifie le nombre d’exemplaires livrés ?

Élu.e.s

Nous travaillons à leurs côtés, voire dans une grande proximité. D’où, parfois, le risque d’être contaminés par le virus de la suffisance, nous trop souvent insuffisants.

Enracinement

Nous en avons plein la bouche : « L’identité du territoire », « L’attractivité territoriale ». Serait-ce par crainte inavouée de produire une communication hors-sol ?

Souplesse

Le discours ambiant le martèle : « Pour progresser, il faut être agile », « L’agilité, un impératif ». Cela dans une époque où bien des raideurs se manifestent, où s’accumulent injonctions et commandements sur nos vies et où pullulent sommations et anathèmes sur nos pensées.

Égalité

Le communicant public se mue de plus en plus en communicante. Est-ce un bien ? Un mal ? Répondre, c’est prendre le risque de me couper de mes amies féministes ou de mes amis machos.

Publics

Faut-il s’adresser aux habitants comme usagers ou comme citoyens ? Les deux ! Mais pas en tant qu’« administrés », vocable qui empeste un autoritarisme de bureaucrate plutôt qu’une attention de démocrate.

Distance

Affirmer avec assurance que l’on pratique la « proximité », manière… pratique de tenter de combler ce qui nous sépare des lointains.

Statut

Travailler dans le secteur privé pour la communication publique, est-ce un service public ? Ou un business ? Caché entre les lignes des factures, se niche l’intérêt général.