En relations presse, quand la sobriété devient... disette !
Dans les métiers de la #communication on parle beaucoup de sobriété. Et les relations presse sont également touchées par la tendance. Il faut cibler les journalistes, être plus efficient. Cela me paraît normal. Mais comment faire quand, sur votre territoire, la presse est en voie d'extinction ?
Par Nicolas Eyries, directeur de la communication et de l'événementiel à la ville de Cavaillon.
Dans le Vaucluse, territoire où je travaille, la presse locale généraliste se porte plutôt mal. Licenciement de journalistes, suppression d'édition et d'agence… En termes quantitatifs pour Cavaillon, nous sommes passés de quatre à six articles traités par jour sur le territoire à un voire deux. Et quelquefois… rien.
L'impact et les risques en termes de relations presse sont importants et immédiats. Moins d'articles sur la vie de la ville, moins de suivi des dossiers, perte du lien avec les journalistes, etc. Sans parler de l'impact sur le tissu associatif, qui reposait essentiellement sur les annonces et retours de la presse.
Alors que faire pour maintenir les relations presse ?
- Se tenir informé de l'évolution de la ligne éditoriale : quels sont les sujets à favoriser, selon quelle temporalité, vers qui se tourner…
- Se rapprocher des journalistes restant en place, afin de maintenir une relation de confiance dans un environnement incertain pour eux.
- Plus que jamais planifier et anticiper ses actions presse. Le temps de la convocation de la conf de presse 24 heures à l'avance est terminé. Il faut construire des sujets de qualité pour qu'ils méritent d'être imprimés.
- Enfin, partir à la recherche d'autres relais presse et les intensifier, notamment la presse spécialisée (éco, urba, BTP, loisirs, etc.). Sans oublier la radio.
Après ces conseils, deux éléments de réflexion :
- La stratégie de certains groupes de presse interroge. Moins de proximité avec le lecteur n'est-il pas le risque de moins de lecteurs encore ?
- Bientôt, dans certains territoires, le magazine de la mairie sera le seul journal accessible à la population avec du contenu local.
Le papier aurait donc un avenir ? Je le crois.