La com pour combler le trou béant de nos incertitudes
Promis, je ne vous parlerai ni du coronavirus, ni du déconfinement. Enfin, si peu. Les commentateurs patentés et les experts en tout genre, j’en passe et des pires, creusent le fond de la piscine depuis des semaines, preuves à l’appui : des chiffres et des informations évidemment vérifiées. Revues et corrigées le lendemain, voire dans l’heure qui suit.
Par Pierre Geistel, ancien chargé de communication de la région Nord-Pas-de-Calais.
Miracle dans ce marigot, un exégète ose parfois l’humilité et s’avoue désarmé face à l’incertitude. À peine freinée, la valse effrénée des logorrhées retrouve ses mille temps : faut qu’on et y a qu’à bien organiser la vie de nos concitoyens ! C'est-à-dire ce qu’ils ne doivent pas faire.
Chers communicants publics, débrouillez-vous avec ça pour rassurer les gens à la ville comme à la campagne. Combler le trou béant de nos incertitudes, ce n’est pas une belle mission, ça ?
Bien sûr qu’il faudra la remplir. Les élus comptent sur notre expérience de la gestion des crises, sur notre humanisme, sur notre bon sens peut-être. En un mot, sur notre professionnalisme.
Bien sûr, nous les accompagnerons dans ce défi inédit. Certes, à moins de recherches approfondies, il sera très difficile d’exhumer la com mise en œuvre lors des grandes pestes du Moyen Âge, et même, plus proches de nous, des grippes espagnoles et de Hong Kong.
Le faire-savoir s’analyse désormais, à Cap’Com en particulier. Alors oui, il faudra faire face aux incertitudes, même si les radars nous font défaut. Une chance ? Nous ne sommes pas seuls dans ce combat. Nos amis européens, canadiens, marocains affrontent le même ennemi.
Au Forum de Rennes, on aimerait donc entendre quelques ténors de cette internationale de la com disséquer avec Sibeth Ndiaye les actions et les mots, les réussites et les bourdes, qu’ils ont lancés le plus souvent dans l’urgence. Cela voudrait déjà dire que le coronavirus a été, sinon vaincu, du moins cerné.