La place des femmes dans les médias en temps de crise, indignation et mission parlementaire

« Désolée de vous décevoir, mais dans le monde d’après, il y aura DES FEMMES ! », a tweeté Julia Cagé, universitaire spécialiste des médias, membre du conseil d'administration de l’AFP et présidente de la Société des lecteurs du « Monde ». La Une du « Parisien » a, en effet, fait réagir de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux, reprochant au journal une forme de sexisme.

Sans tarder, le gouvernement a chargé une parlementaire, la députée des Hauts-de-Seine Céline Calvez, d'une mission sur la place des femmes dans les médias en temps de crise. La mission vise à « analyser la place des femmes expertes dans les médias au sens large en cette période de confinement et de crise, la place des femmes journalistes, et formuler des propositions pour s'assurer de leur représentativité », a indiqué dans un communiqué la secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes.

« Vous avez raison. Il s'agit là d'une maladresse qui n'illustre en rien la ligne éditoriale du Parisien », a reconnu le directeur des rédactions du journal.

Rappelons que la presse territoriale n’est pas exempte parfois de certaines bévues. « Les stéréotypes nous attendent au coin du bois, des pages, des mots », avait rappelé le sociologue Denis Ruellan, lors des 9^es Rencontres nationales de la presse et des médias territoriaux. Un constat que ne démentait pas une étude de 2018 de Cap’Com sur 400 publications territoriales constatant le traitement genré de certains sujets récurrents de la presse territoriale.

Image d'illustration principale tirée de la campagne de communication interne menée par Villeurbanne à l'occasion de la signature en 2015 par la ville de la Charte européenne pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans la vie locale. Source : egalitefemmeshommes.villeurbanne.fr