La sobriété, d'accord, mais la joie d'abord !
À l'heure où rallumer les chaudières donne des sueurs froides aux techniciens désemparés face au coût de l’énergie, les communicants internes font chauffer leurs méninges pour accompagner au mieux ce nouvel enjeu : la sobriété énergétique.
Par Pauline Moussalli, responsable de la communication interne de la ville de Mulhouse et de Mulhouse Alsace Agglomération.
Autant nous le dire franchement : nous allons passer de crises en crises. Après « portez des masques », est venu le temps de « portez des cols roulés ». On a vu plus réjouissant en termes de thématique ! Comment ne pas nous laisser submerger par la lassitude devant les sempiternels conseils, bons gestes et bonnes pratiques dont nous nous faisons le relais depuis quelques années et qui ennuient tout autant nos collègues ?
Mon choix : le faire dans la joie. Oui, la situation de nos collectivités est très difficile face à ces surcoûts et oui, les efforts vont devoir être massifs pour passer le cap. Mais non, nous ne sommes pas obligés de véhiculer de la culpabilité, des leçons de morale ou de l’anxiété !
Et si c’était une chance d’enclencher une bonne fois pour toutes une dynamique vertueuse, collective et porteuse de sens ? Si la finalité immédiate est de réduire les factures, peut-on s’autoriser à voir plus loin et accompagner la transformation de notre façon de travailler pour qu’elle respecte au mieux les ressources de la planète, et les humains qui l’habitent ?
La sobriété ne sera donc pas de mise dans mon plan de com, en tout cas ni au niveau de l’enthousiasme que je compte y insuffler, ni dans le degré d’humour des messages. Parce que rire, ça réchauffe les cœurs et les corps. Nous lancer collectivement dans une démarche d’efficacité énergétique est assez porteur de sens pour embarquer le collectif, susciter des échanges, provoquer une envie d’avancer ensemble. En bref, faire de la vraie com interne, une communication utile, au service de l’intérêt général.
Récemment au sein du réseau, un collègue m’a interpellé, en forçant le trait, sur le danger de décrédibiliser notre fonction avec le risque de devenir « animatrice d’Ehpad ». Je réfute ! Car créer du lien autour de projets collectifs, dans la bonne humeur, c’est justement ce qui crédibilise toute mon action : j’y mets du cœur, j’y mets du courage, et j’y mets surtout de la joie !