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Le réseau est vigilant

Publié le : 27 juin 2024 à 07:14
Dernière mise à jour : 27 juin 2024 à 16:11
Par Yves Charmont

Dans cette période, à la veille d'élections législatives anticipées particulièrement sensibles, avec des enjeux concernant la vie publique, le délégué général de Cap’Com nous rappelle que le réseau a toujours été et restera particulièrement vigilant à l'éthique de nos métiers et à la préservation d'un espace de dialogue démocratique.

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Par Yves Charmont, délégué général de Cap’Com.

Nous avons toujours milité pour la reconnaissance de nos métiers, faisant la différence entre la communication publique, d’intérêt général, et la communication politique ; une limite que la loi n’a fait que mieux définir au fil des années. Nous œuvrons dans le cadre des politiques publiques menées par des gouvernances légitimement élues et nous veillons au bon fonctionnement démocratique, avec des principes et une éthique que chacune et chacun d’entre nous estime et suit.

Le réseau Cap’Com voit et entend :

  • nous sentons planer une menace sur les relations citoyennes par le dévoiement de notre métier et les manipulations de toute nature, amplifiées par une radicalisation des discours ;
  • nous percevons depuis quelques années des signaux inquiétants montrant une défiance d’une part des citoyens, une plus grande agressivité, et nous l’avons largement décrit et commenté lors des rendez-vous et des publications du réseau ;
  • nous voyons bien comment des mouvements nationalistes se préparent à utiliser la communication comme un outil de manipulation de masse, jusqu’à troubler l’ordre public ;
  • nous nous souvenons évidemment de la dernière époque où la propagande d’extrême droite française était à l’œuvre ; c’était avant-guerre et sous le gouvernement de Vichy. La propagande était cocardière jusqu’à saturation, mais masquait une action qui s’attaquait aux principes républicains et portait des discours haineux. On retrouve aujourd’hui cette tendance dans certaines mairies.

À l’inverse de cela, la communication publique crée de la confiance, va vers les publics éloignés, apaise, favorise l’entente et cultive le lien social. Oui, il y a donc un risque qu’il y ait d’autres usages de la communication publique : il faut veiller. Et cette vigilance va se renforcer. Nous sommes là et nous reviendrons sur ces sujets, comme au Forum Cap’Com de Lille, en décembre prochain, avec notamment l’intervention de Rémy Lefebvre, universitaire.

Le réseau Cap’Com n’est pas muet. Il s’y diffuse des tribunes et des paroles d’experts, à l'instar de cet extrait d’une interview publiée il y a six mois dans notre infolettre Point commun, celle de Zvonimir Frka-Petešić, directeur de cabinet du Premier ministre de Croatie : « Le populisme, qui à mauvais escient use et abuse du registre de l'émotion, est la maladie mortelle des démocraties. »

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L’extrême droite aux portes du pouvoir. Quelles seraient les inquiétudes pour notre métier ? par Dominique Mégard, déléguée générale de Cap’Com de 1988 à 2010 et Bernard Deljarrie, délégué général de Cap’Com de 2010 à 2020.

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