Les collectivités territoriales doivent concourir à la promotion des langues régionales
L'adoption de la loi relative à la protection des langues régionales entérine le rôle des collectivités territoriales dans leur diffusion et leur promotion.
Une proposition de loi relative à la protection des langues régionales, soutenue par Régions de France, a été adoptée contre l'avis du gouvernement. Victoire des girondins contre les jacobins, ont déclaré des députés et sénateurs bretons et basques porteurs du texte.
La loi marque une nouveauté indéniable : la reconnaissance de l'utilisation de la langue régionale comme langue véhiculaire pour les apprentissages ainsi que pour la vie scolaire dans les écoles publiques. L'article 1er, adopté le 8 avril, précise que « l’État et les collectivités territoriales concourent à l’enseignement, à la diffusion et à la promotion de ces langues ».
La loi renforce aussi le rôle des écoles associatives qui assurent un enseignement immersif des langues régionales, comme la fédération des ikastola au Pays basque et le réseau Diwan des écoles laïques en langue bretonne.
Dans un communiqué, Régions de France a annoncé que les régions « vont maintenant assurer la mise en œuvre de cette loi historique (…). Elles sont à la disposition des services de l’État, des communes et départements, des associations et des communautés éducatives pour mener à bien cette mission ». Un engagement salué notamment par les présidents des régions Grand-Est et Bretagne.
Certaines villes ne sont pas en reste, comme Brest dont le journal de la ville et de la métropole est pour partie bilingue. À l’initiative de l’Office pour la langue et les cultures d’Alsace, au travers du dispositif « Ma commune dit JA ! », plusieurs centaines de communes mettent en valeur l’alsacien dans la vie publique au travers de plaques de rue bilingues, d’accueils du public en alsacien ou de mentions bilingues sur leurs supports de communication.