L’open data, les très petites collectivités en font un usage limité
Les communes rurales et les communautés de communes ne sont plus systématiquement absentes de l’ouverture des données. Mais l’open data des collectivités a évolué en quelques années pour viser l’usage public des données.
« Les collectivités territoriales coopèrent avec l’État pour l'ouverture de leurs données », selon les commentaires des résultats de l’Observatoire de l’open data de décembre 2021. Aujourd’hui, 14 % des collectivités ont ouvert au moins un jeu de données et la progression est lente : +3 points depuis 2020. Et, parmi ces collectivités, 42 % n’ont ouvert qu’un ou deux jeux de données.
Cette progression dans l’ouverture de données est principalement due aux petites collectivités qui intègrent leur base d’adresses locales dans la plateforme de l’Agence nationale de cohésion des territoires, l’une des bases de « données de référence » de l’open data, explique OpenDataFrance. Pour bon nombre de ces communes rurales de moins de 500 habitants, ce mouvement s’explique par l’arrivée de la fibre, dont les adresses sont indispensables aux opérateurs télécoms.
Les stratégies open data des collectivités ont évolué ces dernières années avec des projets plus structurants, donc plus limités et longs à émerger. Les villes font de plus en plus souvent de la « gouvernance de la donnée » un préalable à l'ouverture de leurs données. Il s'agit de mobiliser les services et de créer des passerelles avec des applications métiers ou des plateformes existantes. Une approche qui vise à l’utilité publique de la donnée et qui pérennise la démarche open data.