« Oui pub », premiers résultats après 18 mois d’expérimentation et de communication
Dans les territoires où le « Oui pub » est testé, la limitation des imprimés publicitaires semble largement acceptée par les habitants. Une des raisons vient de la bonne communication des collectivités, selon les premiers résultats présentés par l’Ademe. Illustration du rôle et de la nécessité de la communication publique dans l’accompagnement de la transition écologique.
Pour lutter contre le gaspillage et la pollution induits par la publicité non souhaitée, l’Ademe conduit depuis dix-huit mois une expérimentation « Oui pub » dans 14 collectivités. Notre article de juin 2022 a présenté les raisons de la recherche d’une limitation de la distribution des imprimés publicitaires et les modalités de l’expérimentation ainsi conduite. L’Ademe vient de rendre publics les premiers résultats tangibles observés sur les territoires pilotes.
Des communications pour expliquer l’intérêt écologique d’une limitation des imprimés
L’agence de la transition écologique constate tout d’abord que les collectivités se sont bien impliquées. Elles ont notamment mis en place des campagnes de communication pour expliquer aux ménages l’intérêt écologique d’une limitation des imprimés et l’usage du « Oui pub » pour ceux souhaitant toujours recevoir des imprimés publicitaires. Ces campagnes efficaces ont été déclinées sur tous les outils de communication mobilisables par les collectivités locales : affichages, sites et réseaux sociaux, radio, journaux municipaux et presse régionale, organisation de forums et réunions publiques.
Les premiers résultats sur le taux d’apposition de l’autocollant « Oui pub » par les habitants des territoires expérimentaux illustrent l’adhésion des habitants à ce dispositif. Une forte majorité des ménages a choisi de ne plus recevoir d’imprimés publicitaires en n’apposant pas le « Oui pub » sur leur boîte aux lettres. Mais les résultats sont différents selon les territoires, vraisemblablement en raison de la mobilisation plus ou moins grande des enseignes commerciales et des profils de l’habitat dans les communes. Dans certains territoires, le taux d’apposition de l’autocollant « Oui pub » est inférieur à 10 % alors que dans d’autres il peut atteindre 20 % voire 30 %.
Une baisse très importante de la collecte des imprimés jetés
Dans toutes les collectivités, le poids des imprimés publicitaires dans la collecte sélective diminue grandement. Par exemple, dans l’agglomération d’Agen le poids des imprimés publicitaires collectés est passé en dix-huit mois de 64,4 tonnes à 8 tonnes. Au sein du Syndicat mixte intercommunal de collecte et de valorisation du Libournais et de la Haute-Gironde (SMICVAL), il est passé de 106 tonnes à 23 tonnes.
Le rapport d’évaluation complet sera remis au Parlement à l’automne 2024. Il donnera lieu à une analyse éclairée des résultats de ce dispositif et permettra d’envisager sa généralisation.
Rappelons que la presse territoriale n’est pas concernée par le « Oui pub ». Toutes les boîtes aux lettres restent accessibles à l’information des collectivités locales.