Cérémonie de vœux 2022 : « J’y vais mais j’ai peur »
Vous l’entendez, cette réplique du film « Les bronzés font du ski » ? Personnellement, elle me fait toujours marrer. C’est fou comme la pression du groupe est parfois plus forte que notre propre intuition. Pour l’organisation des cérémonies de vœux cette année, c’est un peu pareil. On sait que c’est risqué, on sait qu’on n’est pas vraiment sûr d’y arriver, mais on y va quand même parce qu’il faut bien suivre. Suivre le groupe auquel on appartient, suivre les directives, voire les injonctions. Pour Josiane B, ça ne finit pas très bien. Espérons que l’issue pour nous sera plus positive. Parce qu’après tout, tenter des choses, ça fait partie de notre métier !
Par Mary Mackay, chargée de communication de Pays de Montbéliard Agglomération.
Alors, cette cérémonie de vœux 2022, on y va ou on n’y va pas ?
Parce que l’année dernière on a su assez tôt qu’on n’irait pas. La crise, les contraintes sanitaires, le couvre-feu, les prestataires à l’arrêt… Il a fallu se réinventer, faire de nouvelles propositions, argumenter, convaincre, rêver parfois. Et on a bien fait ! De belles réalisations ont vu le jour, des partenariats insolites, des agents mobilisés, des formules innovantes ont permis de faire bouger les lignes d’une cérémonie plutôt conventionnelle (1).
Et cette année, on y va ou on n’y va pas ?
Avec la conjoncture actuelle, ce n’est finalement plus trop la question. La question serait plutôt « On y va comment » ? Parce que les propositions de l’année dernière, elles ont plu, elles ont apporté un souffle nouveau et on nous en redemande ! Sauf que mêler deux formats, dont l’un était là pour remplacer l’autre, ce n’est pas chose aisée. Faire du prési-distanciel ? Un mélange pouvant apporter le pire comme le meilleur. Certains veulent aller à la rencontre des agents sur leurs lieux de travail. Ça plaît, c’est la carte de la proximité sans le rassemblement de masse, du top management accessible. Cela demande une grosse logistique suivant les collectivités et une forte disponibilité de l’équipe organisatrice, tout comme un budget pour remettre un cadeau, pourquoi pas. D’autres préféreront des vœux en version digitale. On nous dira que c’est moderne, que cela permet de toucher plus de monde, plus vite, de personnaliser les messages selon ses cibles… Pas faux, et ça enlève surtout tout le questionnement lié à la covid, aux contraintes sanitaires à respecter – pratique ! Des vœux en présentiel selon la formule traditionnelle ? Certains vont tenter, même si on observe bien au sein des discussions du réseau combien cette option est de plus en plus écartée. Pourtant c’est convivial, c’est une belle occasion de faire jouer la carte du collectif retrouvé. Et de se retrouver ! « Ce qui nous lie », comme ils disaient à Bordeaux. On en a cruellement besoin.
Bon, allez, on y va
Parce que le temps passe et qu’il faut bien se décider. On va préparer un plan de communication ou plutôt un plan de communication à géométrie variable, avec un plan A, un plan B, un plan C… et on verra bien ce qui en sortira. Sûrement du bon, avec le meilleur d’hier et le meilleur d’aujourd’hui réunis pour que nos cérémonies de vœux soient à la hauteur de l’enjeu. Parce que les communicants ont cette force du renouveau et qu’ils savent que la prise de risque est un risque à prendre. On se relèvera, comme Josiane à la fin ;-)
(1) À ce propos, lire l’article « Faut-il réinventer la cérémonie des vœux ? », Brief n° 93, décembre 2021, p. 46.