Pour créer le buzz, publiez des classements
Les classements, hit-parades, top 50 et autres ont toujours du succès. Nous aimons bien établir des hiérarchies, mettre en avant des personnalités. Et quand nous en faisons partie, c’est le jackpot !
Par Marc Cervennansky.
@Cervasky
Quelles sont les personnes influentes à suivre sur Twitter ? Le blogueur Hervé Monier, spécialiste du « branding », en a identifié 400 début 2018, dont une partie classée parmi les « champions de la communication publique et territoriale ».
Classement largement relayé sur les réseaux sociaux… principalement par ceux qui y figurent. Cela flatte l'ego, personnel et professionnel. Et cela rend envieux ceux qui n’y sont pas, mais aimeraient y être.
Le dernier en date à avoir agité la twittosphère de la communication publique est celui de l'agence Epiceum, par ailleurs partenaire de Cap’Com.
Ce baromètre publie le Top 50 des influenceurs de la communication publique. Aussitôt publié, aussitôt partagé massivement sur Twitter par les 50 qui figurent dans ce classement (dont l’auteur de ces lignes). Mais aussi rapidement décrié par certains d’entre nous avec une certaine schizophrénie, sur la méthode utilisée. Nous pouvons ainsi observer que le premier du Top 50 était un compte robotisé se contentant de partager les tweets de la #compublique (disparu depuis).
Ce qui est pratique et malin, c’est que ce Top 50 est actualisé chaque semaine, permettant à de nouvelles personnes d’y figurer et de partager à leur tour leur position parmi la liste des influenceurs sélectionnés.
Un capital sympathie se crée forcément entre le classeur et les classés
Attention, il ne s’agit pas ici de dénoncer ni ce classement ni la méthode employée, mais d’observer le phénomène de viralité que provoque la publication de tels palmarès.
Je sais de quoi je parle, je me suis également compromis dans cette pratique en publiant en juin 2016, dans la newsletter de Cap’Com, la liste des communicants publics à suivre sur Twitter. Vous pourrez d’ailleurs constater qu’une partie d’entre eux figure encore dans les classements du moment.
Ces hit-parades sont faciles à mettre en œuvre, si tant est que nous soyons clairs sur la méthodologie de classement et les critères retenus.
Ces palmarès assurent une visibilité médiatique à ceux qui les créent et les publient, à condition de disposer toutefois d’une légitimité minimale auprès du public ciblé. C’est la logique « gagnant-gagnant » pour celui qui établit le classement et ceux qui s’y trouvent. Compétition, émulation, promotion gratuite, reconnaissance professionnelle : tout semble bon à prendre. Un capital sympathie se crée forcément entre le classeur et les classés.
Vous l’aurez compris : pour faire parler de soi sur les réseaux sociaux, parlez des autres et valorisez-les.
Cadeau bonus : les comptes Twitter à suivre cités dans cet article
Hervé Monier @hervemonier
Observatoire socialmedia des territoires @ObservatoireRS
Epiceum @Epiceum
Franck Confino @franckconfino
Christian de La Guéronnière : @gueronni
Illustration : Charlton Heston dans le film Les Dix Commandements.