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Quel avenir pour la compublique ? L’intelligence artificielle a une réponse

Publié le : 5 janvier 2023 à 07:18
Dernière mise à jour : 5 janvier 2023 à 13:07
Par Marc Cervennansky

« Celui qui dominera l'intelligence artificielle dominera le monde. » Ce n’est pas moi qui l’affirme, mais Vladimir Poutine. Et vous savez quoi ? Après avoir interrogé l’intelligence artificielle la plus puissante du monde sur l’avenir de la communication publique, elle a formulé une réponse cohérente. Et là des frissons me parcourent l’échine.

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Par Marc Cervennansky.
@cervennansky

Dans sa précédente chronique pour Point commun, Mary Mackay s’interrogeait sur l’apport de l’intelligence artificielle pour rédiger des articles. Une chronique qui aussitôt inspira Pierre Haski sur France Inter en exhortant à un débat public sur la place que doit prendre cette intelligence artificielle.

Mais de quoi parlons-nous ici ? Des progrès visiblement impressionnants de programmes et algorithmes informatiques, qui aujourd’hui leur permettraient de tenir une conversation argumentée et brillante sur n’importe quel sujet.

Vraiment ? Ce qui affole aujourd’hui les experts et les technophiles s’appelle ChatGPT. Il s’agit d’un logiciel capable de générer en quelques secondes un texte complet et argumenté, voire de tenir une conversation en langage naturel, après avoir simplement saisi quelques consignes.

Plus d’un million de personnes l’ont déjà testé… dont moi. Piqué par la curiosité pour cette invention financée par le bienfaiteur de l’humanité et nouveau patron de Twitter, Elon Musk, j’ai pris l'initiative de poser des questions existentielles à ChatGPT.

Première question posée :

Mes chroniques rédigées pour Cap'Com sont-elles lues et appréciées ?

La réponse s’affiche alors sur mon écran en quelques secondes : « Je ne suis pas en mesure de vous répondre sur la base des informations dont je dispose. Je suis un modèle d'intelligence artificielle entraîné par OpenAI et je ne suis pas connecté à internet, donc je ne peux pas savoir si vos chroniques ont été lues ou appréciées par les lecteurs de Cap'Com. De plus, je n'ai pas accès à des informations personnelles sur vous ou sur vos écrits, donc je ne peux pas vous dire si vos chroniques ont été bien reçues ou non. »

Bon OK, il est diplomate, il ne se mouille pas. C’est décevant. Une réponse somme toute logique et rassurante aussi, quelque part. Imaginez ce que cela donnera quand (parce que cela arrivera) l'intelligence artificielle aura accès à nos données personnelles ou à tout ce qui pourra être publié sur nous.

Passons à une deuxième question :

Les réseaux sociaux sont-ils néfastes pour la démocratie ?

Réponse générée aussitôt par le bot : « Il n'y a pas de réponse unique à cette question, car les réseaux sociaux peuvent avoir des effets positifs et négatifs sur la démocratie. D'un côté, les réseaux sociaux permettent à un plus grand nombre de personnes de s'exprimer et de participer à la vie politique, ce qui peut renforcer la démocratie en créant un espace de dialogue et de débat public. De l'autre côté, les réseaux sociaux peuvent également être utilisés pour diffuser de fausses informations, manipuler l'opinion publique ou exclure certaines voix, ce qui peut fragiliser la démocratie. En somme, les réseaux sociaux peuvent être bénéfiques pour la démocratie, mais il est important de veiller à ce qu'ils ne soient pas utilisés de manière abusive pour nuire à l'équité et à la transparence du processus démocratique. »

Rien de révolutionnaire dans ces propos, mais ils tiennent la route. Ce qui reste bluffant ici, c’est la vitesse à laquelle ChatGPT génère cette argumentation.

Je teste ensuite une question de prospective, qui va tous nous intéresser :

Quel avenir pour la communication publique ?

Le bot répond, de manière toujours aussi imperturbable mais tout de même avec une certaine prudence : « Il est difficile de prédire l'avenir de la communication publique, mais il est probable que cette discipline continue à évoluer et à s'adapter aux changements technologiques et sociaux. Les technologies numériques continueront sans doute à jouer un rôle important dans la communication publique, en permettant de diffuser des informations de manière plus rapide et plus large, et en offrant de nouvelles possibilités pour la participation citoyenne. Dans le même temps, il est probable que la communication publique fasse face à de nouveaux défis, comme la lutte contre les fake news ou la protection de la vie privée des citoyens. L'avenir de la communication publique dépendra en partie de la capacité des gouvernements et des organisations à s'adapter à ces changements et à utiliser les technologies numériques de manière responsable et transparente. »

Ce sont peu ou prou des propos que j’ai déjà entendus dans la bouche d’Yves Charmont, le délégué général de Cap’Com. Deux hypothèses peuvent être alors formulées : soit Yves utilise un bot pour ses discours, soit il est lui-même un bot.

Quoi qu’il en soit, je suis rassuré : le numérique va prendre de plus en plus de place dans la communication publique. Je vais donc pouvoir continuer à rédiger des chroniques sur le sujet pour Point commun… À moins que cette dernière ait déjà été totalement écrite par une intelligence artificielle.

Cadeau bonus :

Testez vous-même ChatGPT et rédigez des articles pour la newsletter de Cap’Com en 10 secondes.

  1. Rendez-vous sur la page d’OpenAI (éditeur de ChatGPT)
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