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Villejuif souhaite une bonne Saint-Valentin au gouvernement

Publié le : 17 février 2025 à 09:25
Dernière mise à jour : 19 février 2025 à 18:27
Par Andréane Lecarpentier

En ce 14 février 2025, la ville de Villejuif adresse un message de chagrin d’amour budgétaire au gouvernement, dans une conversation WhatsApp complice et piquante.

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Elles sont nombreuses, les collectivités, à s’exprimer sur les coups de rabot imposés en 2025 par le gouvernement. La ville de Villejuif s’empare opportunément du sujet en cette mi-février.

« Du coup, c’est quoi le plan ? » (pour cette Saint-Valentin), interroge la ville. Et le gouvernement de répondre : « Un plan d’austérité ! »

« Cette conversation WhatsApp, c’est une première séquence », explique Sophie Quéran, directrice de la communication de la ville. Le propos politique est assumé dans cette mairie communiste qui votait deux jours avant son rapport d’orientation budgétaire : « On a tout dépensé pour les actionnaires du CAC 40 », lance le pseudo-gouvernement dans la conversation. En imposant un recul budgétaire estimé entre 3 et 5 millions d’euros pour la ville en 2025, il se rend responsable de lourdes pertes pour l’action locale : l’école, la culture, le sport.

La campagne d'affichage "Chagrin d'amour budgétaire"

« On a été surpris par l’effet de cette campagne », poursuit Sophie Quéran. « Communiquer sur le budget, saisir l’opportunité de la Saint-Valentin, ça pouvait être une tarte à la crème. »
La conversation, diffusée sur les réseaux sociaux, a prouvé qu’elle touchait du monde. En particulier sur Instagram : le Reel a généré des vues et interactions 15 fois supérieures aux performances habituelles. Elle joue sur l’émotion : la complicité, d’abord, et puis le côté irrationnel – sous couvert de rationalité – des arguments gouvernementaux. « Tu ne me fais pas rêver pour la Saint-Valentin », « J’en ai le cœur brisé ».

La deuxième séquence interviendra en avril prochain à l’occasion du vote du budget 2025 par le conseil municipal. L’occasion d’entrer encore un peu plus dans l’explication des arbitrages budgétaires. Et peut-être d’un nouvel épisode de thérapie de couple par écran interposé.

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