Les communicants des petites collectivités champions de la proximité
Ils animent la communication locale dans les communes de 2 000 à 20 000 habitants ou dans les communautés de communes. Une infographie – à découvrir ici – résume les mille compétences du communicant public de petites collectivités qui ne manquent pas d'inspirer tout le réseau de la communication publique.
Depuis quelques années, ils font parler d'eux. De plus en plus professionnalisés, sollicités, polyvalents, à l'écoute des habitants et de leurs élus, les communicants publics des petites collectivités sont à l'honneur. Grâce à eux, les petites collectivités développent de nombreux outils et actions de communication en y consacrant peu de moyens mais en comptant surtout sur leur petite équipe de communicants.
Depuis peu, on connaît mieux le travail de fourmi qu'ils réalisent au sein de leur collectivité, les 4 700 communes de 2 000 à 20 000 habitants et les 995 communautés de communes. Une étude leur a été consacrée, « Radioscopie de la communication dans les petites collectivités territoriales ».
Microcosmos : des bêtes de proximité
S'appuyant sur cette étude, c'est à travers l'humour et le naturalisme que cette infographie rend hommage au travail de fourmi des communicants de petites collectivités.
Cette infographie reprend des résultats de l'étude « Radioscopie des communicants de petites collectivités » réalisée fin 2021. Et notamment sur 6 chiffres-clés :
- 85 % des communes de 2 000 à 20 000 habitants et 90 % des communautés de communes disposent d’un service communication identifié ;
- à 63 %, le service communication est composé de 2 personnes ;
- 40 % d'entre eux ont une formation initiale bac +5 dans la communication ;
- 50 % disposent d’un budget annuel inférieur à 30 000 euros ;
- plus de 50 % des petites collectivités disposent d’un panel multiple d'outils de communication ;
- dans 42 % des cas, les communicants sont rattachés à un ou une élue ;
- 76 % des communicants publics pensent que la communication va prendre une place plus importante.
Des attentes réseau spécifiques
C’est une tendance de fond de la communication publique. Comme le précise Yann-Yves Biffe dans une de ses récentes chroniques : « Depuis une quinzaine d’années, la fonction communication s’est professionnalisée dans les petites collectivités, et des chargés de communication, à temps complet ou partiel, ont fait leur apparition dans des communes de 3 000 habitants. » Il poursuit : « Parallèlement, le Comité de pilotage a su multiplier les formats plus pratiques et concrets pour les aider dans leurs pratiques souvent solitaires et à l’économie, pour leur donner des outils et des références directement exploitables. »
C’est une attention toute particulière que Cap’Com porte dans ses actions pour favoriser les rencontres et les échanges en particulier pour ces professionnels aux agendas particulièrement étriqués. Les réunions régionales viennent régulièrement à leur rencontre, ils disposent par exemple de leur propre catégorie pour le Prix de la presse et de l’information territoriales (plus qu'un jour pour en profiter !). Et un parcours leur est toujours réservé au Forum, entre tapis de paroles et ateliers pratiques, reflet de leurs échanges du groupe Facebook dont ils se sont dotés.
La réalisation de l'étude « Radioscopie » et l'analyse des résultats ont été des temps forts pour révéler l'importance du travail de ces communicants. Les résultats ont notamment été commentés lors de l’un des ateliers du Forum de la communication publique de Rennes en décembre dernier, avec les interventions de Pierre Chavonnet (Gerberoy, institut Occurrence), Gaud Menguy (Brocéliande Communauté), Reynald Tuillet (Arâches-la-Frasse), Olivier André (Fédération des parcs naturels régionaux) et Elias Maaouia (Association des petites villes de France).
Inspirer les pratiques de toute communication publique
Il faut reconnaître qu’ils ne manquent pas d’astuces et d’efficacité pour mener à bien leur mission. On les voit régulièrement émerger dans les palmarès du Grand Prix Cap’Com ou des Hashtags menés par l’Observatoire socialmedia des territoires. Parce que leur expertise de la proximité les rend particulièrement légitimes sur des enjeux contemporains de communication publique : la communication de proximité et présente « sur le terrain », des voies nouvelles de participation citoyenne, des démarches plus humaines d'attractivité territoriale incluant les résidents, etc.