L'actualité de la communication publique

« Et, si, finalement, l’émergence du numérique, loin de tuer le papier, nous forçait à lui donner sa “vraie” place et nous permettait au contraire de lui offrir une cure de sens… et de jouvence. » Dans la précédente newsletter, Benjamin Teitgen concluait ainsi sa démonstration sur la complémentarité print-web. Argumentaire complémentaire…

Communicants publics et journalistes : ces familles professionnelles sont voisines, parfois cousines, mais séparées. L’une et l’autre s’affrontent aux fausses nouvelles, mais elles sont en confrontation, sources univoques d’un côté, médias polyphoniques de l’autre. Les transferts du journalisme vers la communication, fréquents autrefois, se sont raréfiés. Ça vaut donc le coup d’aller voir ce qui se passe chez nos incontournables partenaires.

Alors que les outils numériques d’information (sites, webzines, réseaux sociaux, pure players…) ont déjà largement dépassé le stade de l’émergence, les études se suivent et confirment que les magazines papier des collectivités restent le premier support d’information des citoyens. La question n’est donc plus de savoir si, comme on l’a lu et entendu mille fois depuis des années, « le numérique va tuer le papier », mais comment faire coexister intelligemment web et print, voire – mieux – comment les faire travailler en synergie. Plus facile à dire qu’à faire…

La période des vœux bat son plein dans les collectivités, sur fond de vigilance à quelques mois des élections municipales. Un contexte de communication qui n’empêche pas de faire passer des messages. Picorons quelques exemples dans le cru 2020 repérés pour leur propos engagé, leur approche artistique ou leur « originalité »...

Pour identifier efficacement les zones blanches sur son territoire, le département d’Ille-et-Vilaine s’est appuyé sur les premiers concernés : ses habitants. Il a mis à leur disposition une application gratuite de mesure de leur couverture mobile. Cette opération de crowdsourcing montre l’efficacité d’une démarche collaborative entre collectivité et citoyens pour améliorer la qualité des services pour tous, réduire la fracture numérique et peser face aux opérateurs privés.

Rebranding national aux Pays-Bas : l’appellation « Hollande » ne doit plus être utilisée pour nommer l'État néerlandais depuis le 1er janvier 2020.

Sophie Demaison, responsable de communication de la ville de Saint-Maurice-l'Exil (6 500 habitants), a ouvert le 11 janvier 2020 un groupe Facebook à destination des communicants des petites collectivités locales de France.

À l’approche des élections municipales, les dircoms font valoir le côté politique de leur métier. Consultés pour le Forum Cap’Com, ils dessinent le rapport qu’entretient la communication publique avec le projet politique de leur collectivité. Confiance, loyauté, proximité politique, le positionnement de la communication doit-il reposer sur la relation personnelle que tisse le dircom avec son élu ?

Des gilets jaunes demandeurs du référendum d’initiative citoyenne au grand débat dégainé par Emmanuel Macron, la démocratie participative s’est récemment développée sur le principe de : « Demandons aux intéressés ! » Certes, mais qui est intéressé et qui ne l'est pas ? Généreuse dans l'idée, la démocratie de proximité se heurte facilement à la question de la représentativité et donc de sa légitimité si l'on ne définit pas clairement en amont les règles du jeu… et du nous !

En décembre, les collectivités locales ont adopté leur budget 2020. Et cette année la vidéo est mise au service de la communication pour faire comprendre les choix budgétaires.

Deux départements franciliens font site web commun pour donner accès à leurs services.

La ville de Laon démonte ses panneaux publicitaires pour préserver son patrimoine médiéval.

— Allô Marc ? C’est Anne. Je sais, tu viens de me rendre ta chronique pour la prochaine newsletter, mais il faudrait que tu m’en rédiges une autre vite fait pour la 500e.
— La 500e ?
— Eh oui, ça sera la 500e newsletter de Cap’Com. Comme pour les autres chroniqueurs réguliers, on aimerait avoir ton regard aiguisé de spécialiste sur ce support, le lien que cela crée entre les communicants, tout ça.
— Hou là làaaa… OK, je vais réfléchir (1).

Il y a quelques années, j’avais écrit un billet intitulé « Le dircom augmenté : créer et animer un réseau professionnel » où j’incitais les communicant.e.s à mettre en place (et à animer) un réseau professionnel local, pour « fédérer, partager et démultiplier les canaux de diffusion et d’écoute ».

« Quelles raisons te poussent à écrire régulièrement dans la newsletter ? » Anne Revol me demande de répondre. Oui, rédac chef ! Pas la rémunération ! Mais, à part le soin à donner à mon ego, quoi, en effet ?