Extraits de vie du Forum
Seizième extrait du (presque réel) carnet de bord d'une communicante.
Par Lucille Roué, responsable communication de la communauté de communes Les Vals du Dauphiné.
Jeudi 12 décembre 2024, 18h21, TGV Lille/Lyon
Cher carnet,
Il y a trois ans, au retour du Forum Cap’Com de Rennes, j’ai ouvert tes pages pour la première fois afin de te confier par écrit mes réflexions, mes interrogations et les amusements de mon quotidien professionnel. J’écrivais alors notre premier chapitre commun tout comme je tape celui-ci aujourd’hui : fatiguée mais heureuse de rentrer, après trois jours intenses passés dans les terres lilloises de notre beau nord de la France. À l’issue de cette 36e édition, j’ai envie de partager avec toi les souvenirs de ce Forum nordiste comme autant de fragments compilés.
Le mardi, assister à une visite professionnelle dédiée à l’attractivité et la com autour de grands événements sportifs ; visiter le Stadium de Villeneuve-d’Ascq, de la pelouse aux vestiaires en passant par les salles de récupération ; se retrouver autour d’un verre en centre-ville de Lille, en compagnie de la team Nord-Isère et de deux communicantes inconnues quelques heures auparavant, pour poursuivre cette première journée.
Le mercredi, direction le Grand Palais. Écouter avec attention Céline Pigalle évoquer la nécessité de recréer de la proximité et du lien dans l’information (des thèmes chers à mon cœur, tu le sais, cher carnet !) ; animer un atelier pour la première fois au Forum ; assister à des temps d’apprentissage passionnants, notamment sur le sujet de l’IA générative qui déboule dans notre quotidien presque aussi vite que le troll qui hantait la page Facebook de l’une de mes précédentes collectivités.
Le soir, dans le cadre magnifique de la CCI de Lille, passer une soirée mémorable ; déguster des spécialités locales à base de houblon ou de maroilles sans aucun « aléa clémentines » en vue ; croiser des personnes connues, reconnues, rencontrées au fil des forums et chanter tous ensemble des chansons de Queen ou d’Amel Bent jusqu’à n’avoir plus de voix ; après la fermeture, continuer en after, prolonger les échanges dans des lieux où les badges ont été rangés, les manteaux sont entassés et les esprits allégés.
Le jeudi matin, avoir les yeux qui piquent à cause du coucher tardif, tomber sur une amie communicante au petit déj qui s’étonne qu’on ne se soit pas croisées à l’hôtel avant ; rejoindre in extremis le premier atelier du matin, se passionner pour le deuxième ; au déjeuner, s’asseoir à l’une de ces grandes tablées et engager la conversation avec ses voisins que l’on ne connaît pas encore mais avec qui nous parlons le même langage, entre deux bouchées de carbonade flamande.
Arriver déjà à ce moment rituel, la plénière de clôture et sa traditionnelle remise de prix ; entendre le président du jury de cette année, Adrien de Blanzy, évoquer nos métiers comme « précieux dans une société archipelisée », avec dans la voix une reconnaissance sincère ; voir les lauréats de chaque catégorie recevoir leur prix, découvrir où l’on se retrouve l’an prochain ; récupérer ses affaires et se rendre à la gare d’un pas pressé… Quoi, Lille c’est déjà fini ?
Cher carnet, je voulais te remercier de m’accompagner et d’immortaliser avec moi ces extraits de vie du Forum. Au-delà de ce que cela m’apporte professionnellement, ces moments m’enrichissent aussi humainement, car le réseau c’est la vie. Ça va être long d’attendre Angers !